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Route Boké-Gaoual : des usagers poussent un coup de gueule et interpellent Mamadi Doumbouya

La route de Gaoual Boké

Le réseau routier guinéen constitue, une des préoccupations à maints endroits pour les usagers, reste gravement exposé aux fortes précipitations pluviométriques. Malgré les efforts de l’Etat pour la restauration de certains axes, plusieurs routes nationales, comme c’est le cas de la N°23 qui relie les préfectures de Boké et Gaoual, distantes de 190 km, font le cauchemar des usagers.

Plusieurs fois programmée pour sa construction, mais comme une malédiction, cette route, d’une grande utilité pour les usagers, devient de plus en plus impraticable. D’ailleurs, la semaine dernière (jeudi 20 juin 2024), des ressortissants des deux préfectures se sont retrouvés pour faire des sacrifices et implorer la grâce du Bon Dieu pour faciliter son bitumage. En attendant, les travaux de reprofilage sont vivement sollicités pour garder un minimum de circulation sur cet axe routier.

Mamadou Bhoye Diallo dit Bappa Mboye, responsable du syndicat des transports et mécanique générale décrit les conditions redoutables que traversent les usagers sur la N°23 en cette saison des pluies.

Mamadou Mboye Diallo dit Bappa Mboye, responsable syndical des transports et mécanique générale de Gaoual

« Cette route nous préoccupe à plus d’un titre. Elle relie deux préfectures majeures du pays, Gaoual et Boké. Elle est utilisée par des milliers d’usagers pour ne pas dire des millions en temps normal. Les gens qui quittent Conakry pour rejoindre notamment Gaoual, Koundara, le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Gambie et autres, préfèrent ce tronçon et vice-versa. Mais actuellement, à cause de l’état de cette route, les camions ne passent plus par là-bas. Ils préfèrent passer par Télimélé. Et même les petits véhicules, notamment les véhicules de transport évitent de plus en plus cette route de Boké-Gaoual. Puisqu’ils enregistrent de nombreuses pannes. Et généralement si tu passes par là-bas, tu perds plus de temps que prévu et les passagers souffrent trop.

Pour attirer la haute attention des autorités et conjurer le mauvais sort, nous avons organisé un sacrifice avec le Gouverneur de Boké, les représentants du syndicat, des responsables des chambres de commerce, les religieux de nos deux préfectures. Nous avons demandé à tous les fils et filles de Boké et de Gaoual où qu’ils se trouvent d’intégrer cette préoccupation dans leur prière », a fait savoir Bappa Mboye.

D’ores et déjà, ce leader syndical se propose de mobiliser les énergies pour faire face aux points les plus critiques qui jalonnent ce tronçon.

« Dès après le début de la saison des pluies, nous avons compris que si rien n’est fait, ce tronçon ne sera plus praticable. Et pour éviter que des localités notamment Koumbia ne soient isolées du pays, nous avons décidé de mobiliser nos ressources et de fédérer nos efforts pour aller faire face aux points les plus critiques comme à Labha ndiyan, Bandiagara et Diana. Nous demandons de l’aide, surtout de l’Etat pour éviter que ce tronçon ne soit coupé de la circulation », a sollicité le syndicaliste.

Côté société civile, la peur est de mise. Mamadou Saliou Dara Barry, Président de la Maisons des ONG de Gaoual, pense déjà à saisir le Président de la transition pour venir en aide à ces milliers d’usagers.

« En ces moments d’angoisse et de désolation, je vous implore, Monsieur le Président, en tant que plus haute autorité de notre pays, de prendre des mesures urgentes et efficaces pour remédier à cette situation critique que représente le tronçon Gaoual-Boké. Il est impératif d’agir rapidement pour parer aux dégâts en améliorant la circulation par l’entretien de cette route cruciale, garantir la sécurité et le bien-être de ses usagers.

Nous vous prions instamment, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement, de trouver les ressources nécessaires pour assurer la réhabilitation et la praticabilité de cette route Les citoyens de notre pays comptent sur votre engagement et votre compassion pour faire face à cette triste réalité et apporter des solutions concrètes qui soulageront les souffrances de notre communauté nationale », a supplié cet activiste de la société civile locale.

En attendant la réaction du département des travaux publics et des infrastructures qui avait annoncé la construction de ce tronçon en 2023, les usagers continuent de scruter du côté de l’AGER pour au moins, maintenir la circulation sur ce tronçon, vital pour des milliers d’usagers du pays et d’ailleurs.

 Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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