Accueil A LA UNE Guéckédou : les dockers du débarcadère de Nongoa expliquent leurs conditions de travail

Guéckédou : les dockers du débarcadère de Nongoa expliquent leurs conditions de travail

Débarcadère de Nongoa

La sous-préfecture de Nongoa, située à 25 kilomètres de la commune urbaine de Guéckédou, est un centre économique important de la préfecture, en raison de ses différents débarcadères qui servent de frontière avec la Sierra Leone. Le débarcadère local comprend plusieurs points de passage de produits de consommation, notamment de l’huile rouge provenant spécialement des préfectures frontalières. Mais, les dockers qui y exercent leurs activités rencontrent de nombreuses difficultés, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Saa Bruno Sandouno, secrétaire du bureau des dockers de Nongoa, explique ce que représente cette activité.

Saa Bruno Sandouno, docker au débarcadère de Nongoa

« Si des bagages arrivent d’autres pays, nous les embarquons au débarcadère, nous les transportons en Guinée puis nous les débarquons. C’est notre activité principale. On est bien structuré avec les responsables qui coordonnent, y compris le secrétaire que je suis. La plupart de l’huile rouge quitte la Sierra Leone pour Guéckédou, où elle doit être vendue. Ce sont les chauffeurs qui l’envoient ici au port, et nous on débarque. On échange juste nos numéros de téléphone, elles nous appellent simplement et nous envoient de l’argent, alors je m’occupe du reste », a fait savoir monsieur Sandouno.

Cependant, de nombreuses difficultés entourent l’activité des dockers de Nongoa. « On souffre énormément, mais on fait avec, car on ne peut rien faire d’autre. Il n’y a pas d’autres activités. On n’a pas de problèmes avec la sécurité ni avec les autorités militaires qui se trouvent là. Entre eux et nous, tout va bien. C’est seulement la tâche qui est difficile. Une fois que les bagages sont débarqués du débarcadère, ce sont les somono qui les poussent jusqu’à l’autre rive et les installent très bien avant un autre embarquement. De nos jours, nous sommes au nombre de 18 personnes, dont un responsable et un secrétaire. Nous débarquons un fût d’huile à 7 000 francs guinéens. On n’a pas de salaire. A la fin de la journée, on s’assoit pour faire le décompte de la somme reçue et ensuite on partage », a expliqué notre interlocuteur.

Depuis Guéckédou, Jules Kombadouno pour Guineematin.com

Tél. : 626 709 848

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