Causé par la piqure d’un moustique appelé anophèle, le paludisme reste l’une des maladies les plus fréquentes dans les zones tropicales avec un taux de mortalité élevé, notamment chez les enfants. Dans la région de N’Zérékoré, cette maladie affecte plusieurs ménages, surtout à cette période des grandes pluies. Interrogé par la rédaction de Guineematin.com, Dr. Emmanuel Zogbélémou, responsable de la clinique CHERUBIN, a expliqué le mode de transmission, les symptômes ainsi que les risques liés à cette maladie, avant d’inviter la population à des mesures préventives.
Le paludisme reste l’une des maladies les plus fréquentes dans plusieurs familles en cette période hivernale dans la préfecture de N’Zérékoré. Face à cette pathologie qui affecte beaucoup plus les enfants, Dr Emmanuel Zogbélémou, responsable de la clinique CHERUBINS, a expliqué en fond, les causes et symptômes de cette infection avant d’éditer des mesures de prévention. « Le paludisme est une maladie parasitaire qui se transmet à l’homme à travers la piqure d’un moustique appelé anophèle femelle infectée. C’est à travers la piqure qu’il fait inoculer le germe appelé plasmodium », a fait savoir Emmanuel Zogbélémou.
Poursuivant, le médecin évoque les signes du paludisme. « Les signes du paludisme commencent par la fièvre. Une fièvre qui apparait généralement les après-midi. C’est-à-dire, le jour commence bien mais à partir de midi, 14 heures et 15 heures, l’intéressé se plaint de la fièvre. Et c’est le premier signe. Après, il va s’ajouter des céphalées (maux de tête), le manque d’appétit, difficile à s’alimenter, la courbature qui est une douleur généralisée qui commence. Ensuite, la fatigue s’en suit, et progressivement si des dispositions ne sont pas prises, il y a des vomissements qui mènent vers la complication. Il y a le paludisme simple et le paludisme compliqué. Ça ne vient pas brutalement, mais ça commence toujours par la fièvre. Et finalement, le malade peut se coucher », a-t-il indiqué.
En ce qui concerne le mode de prévention du paludisme, Dr Emmanuel Zogbélémou dévoile : « pour le moment, la seule mesure préventive est l’usage de la moustiquaire imprégnée. Pour se coucher la nuit, il faut dormir sous la moustiquaire. Actuellement, il y a des vaccins contre le paludisme, mais pour le moment, ce n’est pas disponible en Guinée. La Côte d’Ivoire, le Mali et d’autres pays ont commencé à expérimenter, mais la seule mesure préventive, c’est de se protéger par l’utilisation de la moustiquaire », a dit le médecin.
En outre, Emmanuel Zogbélémou invite les populations à rendre leur environnement sain et propice à l’épanouissement de la santé pour éviter la reproduction des moustiques. « Le conseil que je peux donner à la population, c’est de rendre propre son environnement, dégager les eaux stagnantes, les récipients qui peuvent garder de l’eau et aller se faire consulter dès que les premiers symptômes se manifestent. Surtout chez les enfants, parce que c’est les enfants qui sont le plus souvent exposés au paludisme. Je demande à nos mamans d’aller se faire consulter le plus tôt que possible dès qu’elles constatent l’apparition des symptômes. Dès qu’il y a l’apparition de la fièvre, elles ne doivent pas négliger. Je demande à nos mamans de protéger les enfants et de les faire consulter régulièrement. Dormir surtout sous les moustiquaires imprégnées. Le paludisme est une maladie grave qui tue. Si vous allez aujourd’hui dans les services de pédiatrie, la première cause de la mortalité est due au paludisme. Car, les enfants sont les plus exposés à tout moment au paludisme », a laissé entendre Docteur Emmanuel Zogbélémou.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah, Sayon Haba et Cécé Gbamou pour Guineematin.com
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