Généralement, en Guinée, ce facteur a déjà pris une proportion très inquiétante pour la santé, car il cause de nombreuses maladies sexuellement transmissibles comme le SIDA. Selon certaines sources, la propagation de ce fléau en Guinée en général provient des étrangers qui n’ont pas leurs familles dans le milieu où ils se trouvent. D’autres pratiquent ce métier à cause de la pauvreté.
L’ONG « Sidalerte », en collaboration avec les autorités guinéennes à travers le département en charge de lutter contre les IST/VIH/SIDA avec l’appui des bailleurs de fonds, font des enquêtes socio-comportementales et biologiques, après chaque deux (2) ans, pour connaitre le taux de prévalence des IST/VIH/SIDA auprès de la population.
Certaines de ces prostituées, communément appelées par Sidalerte des professionnelles de sexe (PS), pointent un doigt accusateur sur la pauvreté, le chômage et le manque de soutien familial.
Selon elles, « certaines le font à cause de l’argent et d’autres pour un simple plaisir. Elles n’exigent pas des préservatifs à leurs partenaires, afin d’avoir beaucoup d’argents».
Pour freiner ce phénomène, quelques solutions ont été proposées par certains gérants de Kindia. « La solution est de passer au recensement des lieux et des groupes de prostitués afin qu’ils puissent trouver d’autres métiers. Le ministère de la santé et des affaires sociales doit agir sur cette triste réalité qui domine actuellement notre pays afin de freiner des maladies sexuellement transmissibles et donner une nouvelle figure à notre culture », nous a dit un d’entre eux.
Parlant des négociations sur ces lieux, il affirme que ‘’les chambres de passage sont négociées par ces professionnelles de sexe à dix mille (10 000) GNF. Cette somme sera ajoutée au montant conclu lors de la négociation entre les deux clients.
Concernant le contrôle sanitaire de ces femmes, le propriétaire de l’hôtel « 3 avril » estime que tout le problème se situe à ce niveau. « Une fois que je dis à une de partir pour se faire consulter, elle me prend comme son ennemi », ajoutera-t-il.
Pour mettre fin à cela, il demande aux autorités de prendre leurs responsabilités pour exiger aux femmes qui fréquentent les barres de se munir de carnets de visite. Cela va nous permettre, nous les gérants, de leur demander de nous présenter leur carnet de visite avant d’accéder aux chambres. « Mais, comme elles savent que lorsqu’elles quittent un lieu à cause des contrôles elles peuvent aller ailleurs sans problème, elles vont partir où il y a la facilité », a fait observer monsieur Mbaye.
De Kindia, Fatoumata Yacine Sylla pour Guineematin.com
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