En effet, le premier groupe, constitué des sages, tient mordicus à diriger ce nouveau quartier « car étant les propriétaires terriens ». Donc, selon eux, ils peuvent valablement représenter le quartier. Mais en face, un autre groupe plus jeune s’y oppose, car, disent t-il, depuis plusieurs années de gestion, le quartier Kindiady, à l’époque un des secteurs de Kenendé, n’a bénéficié d’aucune infrastructure digne du nom. « Nous n’avons ni hôpital, ni centre de santé, ni marché, ni cimetière, ni un terrain de football. Mais, pire, ils (les sages, Ndlr), ont fini de revendre toutes les terres. Et, le plus souvent, ils revendent une même parcelle à deux ou trois personnes différentes. Donc, vouloir les laisser occuper le poste de chef quartier, c’est les encourager dans leur sale besogne », a dénoncé un habitant du quartier Kindiady, qui a gardé l’anonymat.
Boubacar Seinta Sylla, consultant, ingénieur chimiste d’une entreprise de la place, dit avoir été désigné plutôt à l’unanimité par les citoyens des cinq (5) secteurs que compte Kindiady. Par conséquent, il estime que la gestion du quartier lui revient normalement. « Même les sages des cinq (5) secteurs avaient signé. Mais, une seule personne n’était pas d’accord, et c’était le Préfet de Dubreka, Younoussa Yobon Sylla. La décision du Préfet tardait à venir, alors de réunion en réunion, il y a eu des arrestations dans notre nouveau quartier. Alors, tout le monde s’est levé et heureusement, on a libéré les citoyens, car ils ne se reprochaient de rien », a-t-il expliqué.
Finalement, à l’issue de cette réunion de dimanche dernier, madame le gouverneur de Kindia, Hadja Sarangbé Cissé, a décidé d’imposer une équipe devant diriger le quartier en attendant les prochaines élections locales. Il s’agit d’un comité presque paritaire, réunissant les jeunes des deux bords. Une décision hautement appréciée par Amara Sylla dit Pagal, qui était jusque là secrétaire général chargé de l’aménagement du quartier de Kindiady, alors qu’il réside à Kenendé. « Je remercie les autorités, notamment le Préfet, d’avoir confié la gestion de ce quartier aux filles et fils de Dubréka que nous sommes. Nous sommes tous des guinéens, nous ne pouvons que nous soumettre à la décision des autorités », a-t-il dit.
À rappeler que ces deux groupes se sont affrontés une fois et il y aurait eu à l’époque un blessé, a-t-on appris.
De retour de Dubréka, Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
Tél. : (00224) 621 09 08 18