Depuis plus de cinq jours, une grogne des étudiants s’est produite au sein du seul institut d’architecture et d’urbanisme public de la Guinée. Cette colère est la << conséquence>> de la non-satisfaction des revendications des étudiants qui réclament le départ de l’administration de l’Institut. En l’occurrence, les contestataires ne veulent plus du directeur général, Dr Mamadi Touré, du directeur des études, Mr Benoit Curtis et du chef de département, Mr Lansana Mamadouba Conté.
Cette revendication est principalement due aux résultats catastrophiques enregistrés cette année en quatrième année au cours du projet architectural. Selon des informations confiées à notre reporter par certains étudiants, sur 47 étudiants, seulement 7 ont eu la moyenne.
Au cours de cette manifestations, vingt étudiants ont été arrêtés et incarcérés à la Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité (CMIS) de la Camayenne.
Rencontré par un reporter de guineematin.com, le directeur général de l’Institut, Mamadi Touré explique que « c’est un problème de notes. Certains d’entre eux n’avaient pas la moyenne. Nous avons essayé de comprendre leurs doléances pour organiser des sessions. De 20 admis le nombre est passé à 40 admis. Mais ceux qui n’avaient pas obtenu la moyenne ont voulu qu’on leur donne encore une chance. Nous avons dit que c’est impossible. Et cela, dans leur intérêt eux-mêmes. Ils ont protesté et demandé qu’on n’affiche pas l’emploi du temps avant que leurs revendications ne soient satisfaites. Chose qui était impossible, parce que la rentrée universitaire était arrivée et il le fallait », a dit Dr Touré.
Par ailleurs, Dr Touré soutient que « tout ce qui est arrivé, s’est fait au gré des humeurs des étudiants. Ils ont demandé d’abord le départ du directeur des études, puis celui de toute la direction et par fini ils ont incendié l’établissement. Donc, c’est pour vous dire que ce n’est pas seulement une affaire de notes », croit savoir notre interlocuteur.
Parlant des étudiants incarcérés, le directeur de l’ISAU affirme que « c’est à la police de dire ce que sera leur sort. En ma qualité de directeur de l’Institut, j’ai porté plainte. Et c’est ce qui est normal. La police mène ses enquêtes », dit-il.
Selon des informations confiées à Guineematin.com, certains d’entre eux seraient malades. Et pire, les parents payent souvent 15 à 20 mille francs guinéen pour avoir accès a leurs enfants.
A suivre !
Abdoulaye Oumou Sow pour guineematin.com
Tél. : (00224) 666486601/620848501