Le district de Samoréya, situé à 9 Km de la commune urbaine de Kindia, a des allures de village abandonné. Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, la localité peine à trouver un poste de santé ou une école digne du nom. A cela s’ajoute l’inexistence d’une mosquée et d’une route praticable.
Sur le plan sanitaire, tous les malades sont transportés au centre ville pour des soins médicaux. Les plus affectés par cet état de fait sont les femmes en grossesse avancée. Elles sont nombreuses sont à accoucher en cours de route et dans les conditions très difficiles.
Le doyen du district, El hadj Abdoul Karim Sylla, a expliqué à notre reporter les conditions de vie dans la localité et les appuis dont ils bénéficient. « Nos enfants étudient sous le soleil, parce qu’il n’ya pas de salles de classe pour tous ces enfants. Nous sommes obligés de construire des huttes pour que nos enfants suivent les cours. Pour cette rentrée scolaire 2016-2017, c’est le commandant du bataillon des commandos en attente de Samoréya, Colonel Abdoulaye Keita, qui nous a offerts 80 tables-bancs. Les femmes en grossesses sont transportées souvent la nuit vers le centre-ville ainsi que les autres cas de maladies. Cette année dans notre district, chaque citoyen a donné deux milles francs guinéens (2.000 fg) pour encore construire une petite salle pour nos enfants. Je demande aux personnes de bonne volonté de nous venir en aide sinon nos enfants risquent de rester à la maison. Notre district est jeté aux oubliettes », a-t-il déploré.
De Kindia, Salifou Sylla pour Guineematin.com
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