A l’image d’autres écoles de la capitale, certains enseignants du lycée Ahmed Sékou Touré de Matoto, « refusent » de venir donner les cours. Pour monsieur Sidiki Kouyaté, proviseur de ce lycée, cette démobilisation est une grève qui est partie d’une incompatibilité d’humeur entre les dissidents du SLECG et leurs autorités. Conscient tout de même de l’impact que cette grève pourrait causer, monsieur Kouyaté dit avoir pris certaines dispositions.
Parlant des attaques dont sont victimes les écoles, monsieur Kouyaté dit qu’il avait pris des dispositions pour éviter ce genre de situation. « Généralement, les gens passent par des loubards pour lancer des pierres dans les écoles pour démobiliser les élèves. C’est ce qui s’est passé à Galéma la fois dernière. Pendant que les gens étaient en cours, ces 5 ou 6 loubards qui sont vénus lancer des pierres au sein de l’établissement. Nous, on a pris les devants, au jour d’aujourd’hui, chaque jour je prépare 200 jeunes qui font la ceinture de l’école. Ce sont nos sécurités. C’est pour prévenir ces éventualités, parce que quand le loubard sait qu’il y a quelqu’un qui l’attend, il va freiner », a-t-il dit.
Par ailleurs, monsieur Diarra a invité le gouvernement à dialoguer avec les syndicalistes, afin d’aider les élèves à reprendre les cours de manière sereine. « Je souhaite que les autorités à tous les niveaux, trouvent un chemin d’entente avec ces dissidents-là. Parce qu’il est plus facile de détruire que de construire », a-t-il souhaité.
Egalement interrogé par Guineematin.com, Daouda Doumbouya, Directeur Communal de l’Education de Matoto a déploré la violence qui commence à gagner le système éducatif guinéen. En ce qui concerne sa commune, il dit avoir véhiculé des messages de sensibilisation à travers une réunion qu’il a tenu avec les cadres de l’éducation de Matoto. « J’ai dit aux chefs d’établissements que nous sommes tous syndiqués, nous sommes des enseignants. Mais, nous n’avons pas reçu d’autorisation ou l’avis de grève ni du SLECG, ni de l’intersyndicale. Je leur ai aussi dit de redynamiser leurs comités de défense », a-t-il expliqué.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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