Cette descente musclée de la gendarmerie dans la concession de la famille Kaba n’a pas été du gout des voisins. Après le passage de la gendarmerie, qui serait dirigée par le commandant Louis Michael, les populations ont brulé des pneus sur la route, perturbant la circulation pour une bonne dizaine de minutes.
Selon Fodé Bocar Kaba, fils ainé de la famille, cette affaire opposant la famille à dame Hadja Djélikan Kaba remonte à plusieurs années. « Le nœud du problème, il s’agit d’un recasement des habitants de Coronthie dans les années 1946. Ceux-là qui étaient à Coronthie à l’époque les 44 bâtiments qui ont été déguerpis ont été recasés à Cameroun. L’Etat a accordé 44 bâtiments à ces personnes. Pendant cette opération, ceux-là dont les parents étaient décédés, ils ont fait le choix des premiers fils pour représenter chaque famille. C’est ainsi que le nom du grand-père de madame Hadja Djélikan Kaba a été porté sur le document. Donc, elle veut profiter de cela pour s’accaparer de la maison, une maison qui est un héritage de la famille », a-t-il fustigé.
Par ailleurs, Fodé Bocar Kaba a indiqué que Hadja Djelikan avait porté l’affaire devant le tribunal de première instance de Dixinn, où elle avait remporté le procès. Mais, la famille avait saisi l’ancien ministre de la Justice, Me Cheick Sacko. Ce dernier avait saisi le Procureur Général près de la Cour Suprême, en mars 2018, pour lui demander « de déférer devant la chambre compétente de la Cour Suprême, aux fins d’annulation, le jugement numéro 223 du 20 mai 2014 du Tribunal de première instance de Dixinn, l’arrêt numéro 418 du 06 octobre 2015 de la Cour d’Appel et l’arrêt numéro 04 du 09 janvier 2017 de la Cour Suprême ».
C’est pourquoi, Fodé Bocar Kaba se dit « étonné de cette réaction de la gendarmerie parce qu’on attendait un nouveau jugement entre nous et Hadja Djelikan Kaba. Nous sommes tous des cohéritiers de la maison, mais elle veut s’en accaparer au détriment de la famille ».
Fodé Bocar Kaba demande à l’Etat de voler à leur secours dans cette affaire. « Toute cette famille va dormir à la belle étoile. La plupart d’entre nous ne travaillons pas aujourd’hui. Comment nous allons faire ? Nous demandons à l’Etat de nous rétablir dans notre droit ».
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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