Le jeudi 10 mai 2018, les femmes de la localité avaient organisé une manifestation avant d’occuper la rue pendant 5 jours (du vendredi 11 au mardi 15 mai 2018). Depuis, les familles se sont retournées dans les maisons sans la moindre information sur leur sort, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui était sur place toute la journée de ce mercredi, 23 mai 2018.
« Nous sommes là depuis plus de 40 ans. C’est ici que nous connaissons. Après avoir coché nos maisons, ils sont revenus nous dire que l’ultimatum expire le 10 mai. On s’est demandé que faire avec nos enfants dont certains sont à l’école. Parmi nous, certains sont malades et paralysés, d’autres ont perdu leurs maris et d’autres encore leurs femmes. Ceux-ci vivent avec les enfants. Nos locataires ont pris leurs bagages ; mais, nous qui sommes les propriétaires, on ne peut pas sortir parce qu’on ne sait pas où aller… ». Cette mère de famille demande à l’Etat d’enlever la décharge qui menace les populations au lieu de chercher à faire déguerpir les populations, tout en précisant qu’aucun propriétaire n’a été dédommagé jusqu’à ce jour.
Enfin, joint au téléphone par un reporter de Guineematin.com, monsieur Facely Mara, chef du secteur 2 du quartier Dar-Es-Salam 2, s’est dit lui-même inquiet de la situation parce qu’aucune information ne circule pour les situer. « Le dossier se trouve au département de tutelle. Il n’y a pas de prolongement officiel de l’ultimatum. On est dans les nuages puisqu’on ne sait pas ce qui se passe. Depuis, aucune autorité n’est venue nous dire ce qu’il faut faire », a-t-il dit au bout du fil.
Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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