Huit conseillers sur les neuf que compte la Cour Constitutionnelle ont annoncé avoir destitué leur président, monsieur Kéléfa Sall. Des acteurs de la société civile à ceux politiques, les condamnations fusent de partout. Selon l’honorable Ousmane Gaoual, député de la circonscription de Gaoual, « le chef de l’Etat continue de saper le fonctionnement institutionnel, de saper la démocratie, d’affaiblir les institutions démocratiques du pays qui reposent sur des lois. En affaiblissant celles-ci, il travestit la démocratie guinéenne et laisse le champ libre à toutes les illégalités. Il faut rappeler qu’aujourd’hui, il n’y a pas d’institutions qui fonctionnent normalement : l’Assemblée nationale est un simulacre d’assemblée qui ne fonctionne pas correctement, on est dans l’impossibilité de mettre en place des commissions d’enquête pour surveiller l’action du gouvernement ; la Haute de justice est absente, ce qui garantit une impunité d’une bonne partie de ceux qui sont en charge de l’administration de la chose publique ; la Cour des Comptes, c’est l’ancien gérant de l’Economie nationale qui la préside ; la Cour Constitutionnelle était déjà dans une illégalité puisqu’il faut rappeler que l’Article 100 de la Constitution exige que les membres de cette Cour soient âgés d’au moins 45 ans ».
Pour ce qui est de la situation qui prévaut à la Cour Constitutionnelle, Ousmane Gaoual Diallo pense « qu’on est entrain de « ridiculiser notre pays puisque cette institution est censée être composée de cadres chevronnés, dont le seul souci est de garantir la crédibilité et l’applicabilité de la Constitution. Aujourd’hui, on les voit dans une forme d’imbécilités, il faut le dire, c’est de la naïveté, de l’ignorance absolue quand ils se lèvent pour dire qu’ils récusent, qu’ils destituent le président de la Cour Constitutionnelle, feignant d’oublier que celui-ci est élu pour un mandat unique de neuf ans et qui est inamovible dans son poste pendant cette période de neuf ans. Ce qui est ridicule pour des magistrats qui sont censés connaitre, au dessus de tous, la Constitution ».
Parlant des soupçons de détournement de fonds qui pèsent sur les autorités au plu haut niveau, Ousmane Gaoual Diallo soutient que « les montants ne m’inquiètent pas. Les détournements et la corruption qui gangrènent cette gouvernance, c’est légendaire. Tous les ministres qui ont gouverné sous le RPG Arc-en-ciel, tous les responsables que me RPG AEC a mis, ce sont des kleptocrates, ce sont des gens qui vivent en pillant les ressources publiques. Nous allons les empêcher de vivre heureux avec l’argent du contribuable. Je pense que ce n’est pas un secret que le ministre Mamy Diaby et beaucoup d’autres ministres s’empiffrent de l’argent public. Ce que nous allons faire dans l’avenir c’est de les empêcher d’être heureux ».
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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