C’est un constat alarmant que le ministre de la justice et des droits de l’homme a fait lors de son séjour de travail à Télimélé. Me Moriba Alain Koné a visité notamment la prison civile, où il a trouvé inacceptables les conditions de détention, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.
Choqué par cette situation, il a donné des instructions pour que ces problèmes soient rapidement résolus. « J’ai donné l’ordre de tout mettre en œuvre pour régler les problèmes d’eau, de latrines et de médicaments », a-t-il indiqué. Par ailleurs, Me Moriba Alain Koné a demandé à la justice de paix d’accorder une liberté provisoire à trois filles mineures qui sont incarcérées depuis près de deux ans sans jugement à la prison civile de Télimélé.
En plus de la prison, le ministre de la justice et des droits de l’homme a visité aussi les bureaux de la justice de paix. Et là aussi, la situation est loin d’être reluisante. D’abord, la justice n’a pas de local depuis 2007, année à laquelle ses bureaux ont été détruits à l’occasion de l’insurrection populaire de janvier-février 2007. Le bâtiment qu’elle occupe appartient normalement à la jeunesse, et se trouve dans un piteux état.
Le local est non seulement petit, non équipé et mal entretenu. Et c’est la bibliothèque préfectorale qui sert de salle d’audience à la justice. Autant d’ingrédients réunis pour provoquer la colère de Me Moriba Alain Koné. Il fustigé les conditions de travail du personnel judiciaire, qui selon lui, pouvait faire mieux pour redorer un peu l’image de cette maison de justice.
De Télimélé, Ousmane Dieng pour Guineematin.com