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TPI de Mafanco : débat houleux entre le procureur et les avocats d’un présumé criminel

Poursuivi pour vol à main armée, Mamadou Alpha Diallo, alias Alphadio, a comparu ce mardi, 05 mars 2019 au tribunal criminel de Mafanco. Après son audition, des débats houleux vont s’engager entre les avocats de la défense, qui sollicitent sa mise en liberté, et le Ministère Public, qui s’y est fermement opposé, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Le dossier Mamadou Alpha Diallo, poursuivi depuis 2010 pour vol à mains armées, est un long feuilleton judiciaire. Dans un premier temps, c’est le tribunal de première instance de Kaloum qui avait été saisi pour juger de ce dossier. Mais, pour des raisons compétence juridictionnelle, le tribunal de Kaloum avait adressé une ordonnance de renvoi datant du 07 février 2011 au tribunal de première instance de Mafanco.

Présent à la barre ce mardi, 05 mars 2019, Mamadou Alpha Diallo, âgé de 39 ans et père d’un enfant, a nié les faits pour lesquels il est poursuivi. « Je ne reconnais pas les faits. On m’a arrêté quand je quittais chez ma sœur, à Hamdallaye. C’est Mamadou Saliou Barry qui a dit aux gendarmes de m’arrêter. On me reproche d’avoir vendu un poste téléviseur écran 14 que Saliou Barry m’avait confié. Je connais Saliou Barry depuis Labé et depuis lors, on ne s’était jamais vu à Conakry, sauf le jour où j’ai été arrêté. Je n’ai jamais volé et je ne suis pas associé à Saliou Barry. », a-t-il dit.

Le ministère public, représenté par la procureure Joséphine Loly Tenguiano, va rappeler à l’accusé que Mamadou Saliou Barry, a reconnu dans sa déposition, avoir opéré à plusieurs reprises avec Mamadou Alpha Diallo.

Des affirmations rejetées en bloc par l’accusé. « Si Mamadou Saliou Barry a volé, c’est avec d’autres personnes. Je n’ai jamais volé ».

De son côté, Me Daye Kaba, un des avocats de la défense, a fait remarquer que le juge d’instruction n’a pas respecté le délai de détention de son client. C’est pourquoi, en se fondant sur les articles 235, 237 et 238 du code de procédure pénale, l’avocat va demander qu’on accorde la liberté provisoire à son client.

En répliquant à la demande faite par Me Daye Kaba, la procureure Joséphine Loly Tenguiano dira qu’à cette phase du procès, que ces articles ne s’appliquent pas. Elle va d’ailleurs dénoncer des « arguments dilatoires » de la part de la défense.

Après avoir écouté les arguments du ministère public et des avocats, le juge, Amadou Kindy Baldé, a renvoyé le dossier au 19 mars 2019 pour décision être rendue sur la demande de liberté provisoire sollicitée par la défense.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tél. : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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