Libération d’Alpha Condé par le CNRD : « C’est un pas en avant dans un geste humanitaire et d’apaisement », dit Bah Oury

Bah Oury, président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG)

Séquestré depuis le 05 septembre dernier par les putschistes (le CNRD) qui l’ont débarqué du pouvoir qu’il exerçait depuis 2010 en Guinée, l’ancien président Alpha Condé a été annoncé « libre » dans la soirée d’hier, vendredi 22 avril 2022, par la junte militaire dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya.

Sa libération par les autorités de la Transition fait des heureux dans sa formation politique (le RPG arc-en-ciel) ; mais, beaucoup d’observateurs y voit « un acte politique » tendant à séduire la CEDEAO qui de faire pleuvoir un déluge de « sanctions économiques et financières » sur la Guinée. « Ça (la libération d’Alpha Condé) va dans le sens de conforter les relations entre notre pays et la CEDEAO dans le cadre de la Transition », a indiqué le président de l’UDRG (union des démocrates pour la renaissance de la Guinée), Bah Oury, dans un entretien accordé à Guineematin.com dans la matinée de ce samedi.

Pour ce leader politique guinéen, la libération du président Alpha Condé fait partie des exigences de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest à l’égard des autorités de la Transition guinéenne. Mais, au-delà du réchauffement des relations entre la Guinée avec la CEDEAO, cette libération de l’ancien Chef de l’Etat guinéen est perçue par Bah Oury comme « un geste humanitaire et d’apaisement » de la part de la junte guinéenne.

« J’ai accueilli cette nouvelle sans surprise ; puisque, comme vous le savez, c’est une des revendications de la CEDEAO. Et donc, le fait de faire cette annonce est de montrer que le président Alpha Condé peu avoir une liberté de manœuvre pour rencontrer ses proches et ses amis sans trop de contraintes et de difficultés. Ça va dans le sens de conforter les relations entre notre pays et la CEDEAO dans le cadre de la Transition. De toutes les façons, on ne peut pas d’ors et déjà présager de ce qui se fera ; mais, quoiqu’il en soit, l’annonce est faite et le président Alpha Condé est libre de rencontrer qui il veut. C’est un pas en avant dans un geste humanitaire et d’apaisement », a indiqué Bah Oury.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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