Dr. Alpha Amadou Diallo, médecin-chirurgien, membre de l’UFDG et du FNDC France
Depuis la France où il vit avec sa famille, Dr Alpha Amadou Diallo suit attentivement l’actualité qui prévaut en Guinée. Et, apparemment, c’est avec le cœur meurtri que le fils aîné du doyen Elhadj Biro Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale, scrute au quotidien la « descente aux fers » de son pays natal. …
Depuis quelques mois
la situation politique est obscurcie par une équivoque troublante.
Ira, n’ira pas. Changera, ne changera pas.
Modifiera, ne modifiera pas.
J’ai décidé pour la première fois et sans doute pas la dernière fois de
m’exprimer sur la situation de notre pays la Guinée.
L’heure est à mon
sens, trop grave pour que je me taise. Pour que nous nous taisions.
Un ancien président Français disait
« Il n’est rien de plus beau en démocratie que l’amour de son pays ».
Je voudrais à travers ces lignes, crier
mon amour pour ma terre natale et en même temps mon attachement profond à la
démocratie.
La démocratie doit
tendre vers son plein accomplissement. Elle est débat (intelligent) et non mise
à mort, elle est alternance. Elle est règle de droit pour la nation comme pour
l’individu.
Très justement, s’agissant du débat et
de l’alternance, nous devons tous nous accorder.
Non pas que nous
devons tous dire la même chose, mais nous devons débattre intelligemment, tout
en nous accordant quoi qu’il arrive sur ce qui nous unis, sur nos fondamentaux.
Sur nos fondamentaux,
nous devons être intransigeants. Hors de question de remettre en doute
l’alternance du pouvoir dans notre pays.
Alors, que le bilan du président soit positif, mitigé ou négatif, que le président et la majorité dirigeante appartiennent à la communauté dont nous faisons partie, que nous soyons femme ou homme, jeune ou plus ancien, que nous soyons intellectuel ou pas, que nous soyons citadins ou du monde rural, salarié du secteur privé ou du public, que nous soyons en activité, que nous vivions en Guinée ou à l’étranger, nous devons tous nous soulever contre l’idée d’un éventuel troisième mandat de notre président.
Il ne peut y avoir de gouvernants suffisamment compétent pour être au-dessus des lois. Nous devons, nous allons protéger notre constitution des modifications de circonstances, des modifications faites en fonction des intérêts fluctuants et de la violation des principes qu’elle définit.
Chers amis, j’en appelle à votre citoyenneté, j’en appelle à votre sens des responsabilités, j’en appelle à votre amour profond pour notre nation, j’en appelle en fin à votre vigilance particulière, que vous souteniez le pouvoir en place ou l’opposition ou encore que vous soyez dans une totale neutralité, à me rejoindre dans ce combat pour que seule la Guinée gagne. Barrack Obama, tout Obama qu’il est, n’a fait que 2 mandats et malgré sa popularité, il a respecté les lois de son pays sans chercher à les manipuler. Plus près de nous, nous pouvons également citer Jerry Rawlings du Ghana, ATT du Mali qui sont profondément entrés dans l’histoire africaine.
James Freeman Clarke disait « Un
politicien pense à la prochaine élection. L’homme d’Etat à la prochaine
génération ».
Mr le président, entrez dans l’histoire
africaine, soyez ce grand homme dont la Guinée a besoin. Soyez éternel.
Nous ne pourrons vous regarder faire que si vous
allez dans le sens de l’histoire.
Si vous décidez d’aller à contre sens de
l’histoire en envisageant un mandat supplémentaire, vous ouvrirez ainsi une voie
royale à vos successeurs.
Le peuple dans tous les cas n’aura d’autre choix que de se soulever. Nous allons nous lever comme à chaque fois que notre nation a été attaquée ou méprisée, nous lever comme un seul homme. Exactement comme nous l’avons fait en 1958, comme nous l’avons fait en 1970 ou plus récemment le 22 janvier 2007.
Et pardon Mr le président vous ne pouvez pas vous considérer comme un simple militant d’un parti politique aussi grand soit-il, vous êtes le président de tous les guinéens aussi bien ceux qui ont toujours votés pour vous que ceux qui ont toujours votés contre vous.
Qui d’autre que vous
est mieux placé pour veiller au respect de nos lois ? C’est une banalité
que de rappeler que vous êtes le personnage central de notre Etat, celui dont
le rôle principal est de veiller au respect de notre constitution.
Pardonnez-moi Monsieur le président
mais on a l’obligation morale, impérieuse, de respecter les lois du pays. C’est
une règle qui s’impose à tous les citoyens guinéens et d’abord, et surtout, au
premier d’entre eux, celui qui a la charge de veiller à l’intangibilité de la
Constitution.
Cette constitution
dont vous êtes le gardien, vous dit clairement que vous ne pouvez pas briguer
plus de deux mandats.
Et vous avez raison Mr
le président. Personne ne prendra la Guinée en otage et avec tout le respect
que je vous dois, même pas vous Mr le président.
Sachez que quand le
gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et
pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus
indispensable des droits. Quel gâchis cela serait d’en arriver là !
Mes chers compatriotes aujourd’hui il
faut que nous élevions la voix, que nous fassions du bruit tel le peuple
algérien ou d’autres peuples avant lui.
Faisons-nous
entendre ! Prenons la parole sur les réseaux sociaux, intervenons dans les
émissions de radios, publions des articles dans la presse, organisons des
réunions publiques, parlons à notre entourage, expliquons pourquoi 2 mandats et
c’est tout.
Nous ne pouvons pas prendre les armes, nous ne
devons pas prendre les armes mais nous pouvons prendre la parole.
Il
est plus que jamais temps que les intellectuels guinéens se fassent aussi
entendre, ils n’ont plus le choix, ils doivent prendre la parole. Le rôle des
penseurs n’est pas de garder leur silence dans pareil circonstance. Nous sommes
en droit de vous entendre en tant que maître de justice et de vérité.
Edward Said disait
« L’intellectuel, au sens où je l’entends, n’est ni un pacificateur ni un
bâtisseur de consensus, mais quelqu’un qui engage et qui risque tout son être
sur la base d’un sens constamment critique, quelqu’un qui refuse quel qu’en
soit le prix les formules faciles, les idées toutes faites, les confirmations
complaisantes des propos et des actions des gens de pouvoir et autres esprits
conventionnels. Non pas seulement qui, passivement, les refuse, mais qui,
activement, s’engage à le dire en public».
Jeunesse guinéenne, c’est notre avenir
qui est en jeu, indignons nous, refusons l’inaction, l’immobilisme, la
passivité. Montrons comme nous savons si bien le faire, notre courage et notre
dynamisme. Aujourd’hui partout dans le monde la jeunesse a un rôle capital dans
la politique. Nous devons être le principal moteur de notre histoire. La
jeunesse est la condition indispensable de tout progrès politique ou social, or
ce qu’on semble nous proposer est tout sauf un progrès.
Churchill avait
raison, quand il disait, il ne sert à rien de dire, nous avons fait de notre
mieux. Il faut réussir à faire ce qui est nécessaire.
Vous aurez compris le sens de mon
propos ici, il ne s’agit nullement d’un plaidoyer contre la personne du
président de la république, qui ma foi, peut être fort sympathique. Il s’agit
simplement d’un appel au respect de notre pays, de ses institutions et de ses
textes de loi.
Comme indiqué dans une précédente dépêche de
Guineematin.com, les forces sociales et politiques de la Guinée ont lancé un
mouvement anti troisième mandat ce mercredi à Conakry. Ce front commun pour la
sauvegarde des acquis démocratiques dans notre cher pays- et qui a ainsi commencé
officiellement ses activités de lutte contre le coup d’Etat constitutionnel
voulu par le régime Alpha Condé et tous les promoteurs d’une troisième
dictature en République de Guinée ce 03 avril 2019- sera sans coloration politique,
ethnique, religieuse ou professionnelle.
Le RPG vient de loin
Tout d’abord, il importe de rappeler que le RPG est né des
cendres du MND (le Mouvement national démocratique). Ce mouvement clandestin
avait été créé en 1977 par Alpha Condé, feu Pr Alfa Ibrahima Sow, Bayo Khalifa
et d’autres. Au fil du temps, le MND s’était d’abord mué en UJP (Unité,
Justice, Patrie), avant de se transformer en RPG (Rassemblement des patriotes
guinéens), puis au Rassemblement du peuple de Guinée (en gardant le même sigle,
RPG).
Dans sa besace, le parti (dominé par le très autoritaire Alpha Condé, devenu seul maître à bord) a marqué les esprits aux côtés d’autres figures politiques guinéennes, notamment Bâ Mamadou de l’UNR, Siradiou Diallo du PRP, Jean Marie Doré de l’UPG, Charles Pascal Tolno du PPG… Ce parti est surtout connu pour avoir des militants déterminés et très engagés, même si son leader est considéré par certains comme un opposant peureux, qui a souvent fui les manifestations de rue, contrairement au téméraire Bâ Mamadou par exemple…
A l’issue des joutes électorales, les Guinéens ont accordé
au RPG du professeur Alpha Condé les résultats suivants :
– 19, 55% des voix à la présidentielle du 19 décembre 1993 ;
– 19 députés
élus le 11 juin 1995 (sur les 114) ;
– 16, 9 % à la présidentielle du 14 décembre 1998 (derrière le Général Lansana Conté, réélu avec 56,1 % et Bâ Mamadou qui était arrivé 2ème avec 24,6 % voix) ;
– 52, 52 % à la présidentielle du 07 novembre 2010 ;
– 53 élus (sur 114 députés) aux élections législatives du 28 septembre 2013 ;
– 57, 85 % des voix à la présidentielle du 11 octobre 2015
Le géant RPG succombera-t-il dans la tourmente ?
Cette ultime victoire du RPG (rebaptisé RPG arc-en-ciel en 2010) par un coup KO à la présidentielle du 11 octobre 2015 pourrait bien être l’apogée de ce parti qui a semblé lier son avenir à celui de son incontesté leader. Un des effets secondaires du mouvement anti troisième mandat- qui regroupe d’abord les adversaires du régime- pourrait engendrer, à long terme, des démissions de certains cadres et proches du pouvoir. Il n’est pas à exclure que des figures insoupçonnées du RPG soutiennent la constitution et les progrès démocratiques de la Guinée face à la volonté du chef de l’Etat (81 ans) et à ceux qui le poussent à s’accrocher au pouvoir jusqu’à sa mort, comme Sékou Touré et Lansana Conté…
Les dindons de la farce !
Que le président Alpha Condé finisse par accepter de se plier au respect de la Constitution et ne pas se représenter après 2020 ou pas, les cadres du parti présidentiel pourraient regretter leur choix au bout de la contestation. Le parti risque même de se désagréger par manque de leader accepté de tous, lorsque le projet de pouvoir à vie échouera et que des élections « démocratiques » seront organisées, même sous Alpha Condé ; si ce dernier ne le fait que par contrainte, à l’issue des mouvements de protestation…
Sous la première République, ce sont Sékou Touré et ses hommes qui faisaient et défaisaient les puissants du pays. Le PDG, parti unique, était plus que fort et ses cadres s’imposaient naturellement sur tous les autres citoyens. La mort du dictateur a presque enterré le parti. Trente-cinq ans après, le PDG ne parvient à faire élire aucun député sur les 114 de l’Assemblée nationale, ni aucun maire sur les 342 circonscriptions de la Guinée ! Et, cet ancien géant politique de la Guinée ne peut même plus imaginer dans ses rêves revenir à la tête du pays qu’il a pourtant eu le temps de gérer comme sa propriété privée, pendant 26 années… Même Aminata Touré, la bien aimée fille de Sékou Touré, a dû se présenter comme candidate indépendante (et s’éloigner ainsi de l’idéologie de son défunt père) pour se faire élire à la mairie de Kaloum…
Sous la deuxième République, le Général Lansana Conté, père de la démocratie en République de Guinée, pouvait même décider où son parti, le PUP, devait « prendre » et où il allait « laisser gagner » ses opposants. Après sa mort, le PUP, comme le PDG, est incapable d’avoir ni un député, ni un maire sur l’ensemble du territoire national…
Premier à accéder à la magistrature suprême de la Guinée par la voie électorale, Alpha Condé ne semble pas aujourd’hui vouloir être l’exception ! Son parti, non plus, refuse de s’inspirer des échecs des deux anciens partis au pouvoir. L’unique voix de l’honorable Saloum Cissé (secrétaire général par intérim du RPG arc-en-ciel et premier vice-président de l’Assemblée nationale)- qui avait hasardé un pronostic d’une victoire du RPG arc-en-ciel en 2020 sans le président historique- a été étranglée. L’homme aurait été tellement critiqué que lui-même se serait rétracté. « C’était une bêtise politique » avait alors commenté Amadou Damaro Camara, qui a pris le dessus et qui ne fait plus mystère de son soutien à une présidence à vie pour l’homme « providentiel », Alpha Condé.
« Les révolutions n’ont lieu que quand les modérés se laissent conduire par des furieux, et les clairvoyants par des aveugles » (Chauvot de Beauchêne).
A ce jour, on peut être le plus nul et le moins vertueux de la République, mais quand on est capable de mettre entre parenthèse sa dignité pour insulter ceux qui soutiennent le respect de la Constitution et l’alternance en Guinée, on peut se faire nommer au poste de son choix. Ce qui, évidemment, met beaucoup de cadres et intellectuels guinéens dans un dilemme : choisir la démocratie dans son pays ou les délices du pouvoir finissant ! Ce sont eux qui haïssent le plus ce débat portant sur le changement (ou modification) de la Constitution qui permettrait au professeur Alpha Condé de continuer à diriger la Guinée après 2020. Ces cadres souhaitent que ce débat se fasse le plus tard possible, le temps pour eux de s’enrichir au maximum et de placer les leurs, avant de se présenter à la dernière minute comme étant de ceux qui n’avaient JAMAIS hésité de soutenir le respect des règles démocratiques…
« On échoue plus souvent par timidité que par excès d’audace », estime David Grayson
Au-delà de ce qui aurait pu muer le militant Alpha Condé en prédateur de la démocratie, il est à s’interroger sur le mutisme des cadres valeureux du RPG arc-en-ciel, qui auraient pu demander au chef de l’Etat de soutenir un des leurs ? Car, Dieu sait qu’au-delà des acteurs connus du grand public- et qui ont déjà l’étoffe de se faire accepter à une élection présidentielle- de nombreux autres hauts cadres (dont certains ne travaillent même pas dans le secteur public) pouvaient porter haut l’étendard jaune du RPG arc-en-ciel. Malheureusement, ils risquent tous de payer cher la facture de leur avarice d’aujourd’hui par le bannissement politique qui sanctionnera inéluctablement la chute de leur système, s’ils cherchent à entraver la marche du peuple de Guinée vers une démocratie véritable…
Depuis quelques jours, dans quelques médias de la place et via les réseaux sociaux, on assiste à un débat tout aussi subtil qu’insidieux et fallacieux sur le leadership à la tête du ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté. En filigrane, on établit un parallèle entre le ministre sortant et celui entrant. Démarche légitime et compréhensible en somme. Si ce n’était que dans la comparaison, certains font dans des raccourcis, alors que chez d’autres, les biais sont si évidents qu’il est à se demander s’ils ne cachent pas des desseins inavoués.
Pourtant, ma conviction, c’est qu’autant Kalifa Gassama Diaby a montré la force de ses convictions, autant Mamadou Taran Diallo, à peine arrivé voilà bientôt trois mois, peut marquer son passage à la tête de ce département ministériel par les actes qu’il sera amené à poser. Ce, même s’il est évident que l’un et l’autre n’auront pas la même démarche.
Deux événements isolés ont particulièrement attiré mon attention. D’abord, il y a quelques semaines, dans une émission d’une des radios guinéennes, il avait été prophétisé que le budget du ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté serait revu à la hausse, maintenant que le ministre qui « gênait » est parti. Eh bien, il n’en est rien. Je peux d’autant l’affirmer que j’ai moi-même procédé au rapprochement des chiffres.
Et le moins qu’on puisse dire est que le résultat est sans appel. Dans la loi des finances rectificative (LFR) 2018, la dotation du ministère était de 8.714.062.000 GNF ; dans la loi des finances initiale (LFI) 2019, le même ministère est doté d’un budget de 7.420.520.000 GNF ; Il en découle qu’au lieu de croître, le budget a plutôt baissé de 1.293.442.000 GNF.
Le second événement est en rapport avec la déclaration des biens du nouveau ministre. Sur une radio de la place et les réseaux sociaux, j’ai entendu et lu que Mamadou Taran Diallo ne s’était pas conformé à l’article 36 de la constitution relatif à la déclaration des biens des hauts commis de l’Etat avant leur entrée en fonction. Personnellement, je me pose toujours la question de savoir d’où vient une telle allégation.
Parce qu’elle est contraire au contenu du récépissé de déclaration de biens n° 27 du 4 décembre 2018 du Greffe de la Cour Constitutionnelle et du rapport des investigations menées par la Cellule le Balai citoyen qui s’est particulièrement intéressée à cette dimension. Comme par enchantement ! En effet, dans ledit rapport, au rang n°22 de la liste des membres du gouvernement Kassory Fofana ayant fait la déclaration des biens, figure Mamadou Taran Diallo. Et il est confirmé qu’il l’avait faite le 4 décembre dernier.
Les attaques personnalisées malveillante sont, à l’évidence, des auto-défenses, manœuvres, diversions et fuites en avant dilatoires face à la démonstration probante de l’inexactitude des commentaires sur l’augmentation du budget et celle sur la déclaration des biens. Comme je le disais tout au début, ces événements en apparence anodins, peuvent ne pas être si isolés, l’un de l’autre.
En tout cas, en ce qui me concerne, ils sont plus ou moins en rapport avec la tendance décidément trop forte de faire la comparaison entre les deux ministres. Ce qui à priori n’a rien de mauvais. Tout au contraire, c’est un exercice qui devrait rappeler au nouveau ministre la tâche qui l’attend. Cependant, Mamadou Taran Diallo, tout en ne négligeant pas ce débat, ne devrait néanmoins pas en être l’esclave, au point d’oublier l’essentiel. Et l’essentiel, c’est quoi ?
C’est, dans le respect de la discipline gouvernementale, s’attacher méthodiquement et avec toute la lucidité requise à atteindre les objectifs qui lui sont assignés dans les attributions du ministère et sa lettre de mission. En gros, il doit veiller à poser des actes et à produire des résultats dans le cadre de la promotion de la citoyenneté et de la consolidation de l’unité nationale.
Pour cela, il est libre de choisir sa démarche et son approche. Il n’est pas obligé de dénoncer les tares sur la « place publique ». On n’attend pas et on ne devrait pas attendre de lui qu’il fasse comme…Il doit rester lui-même et demeurer fidèle à ce qu’il est. In fine, seul son bilan comptera. Tout le reste, ai-je envie de dire, relève de la distraction et du superflu.
La triste nouvelle est tombée dans la soirée du dimanche 03 mars 2019. Elhadj Thierno Mamadou Cellou Dalein Diallo n’est plus.
Le décès de cet ingénieur agronome de formation, brillant haut cadre plonge la Nation Guinéenne dans un deuil même s’il n’est pas officiellement décrété ou observé. Le nom du doyen Cellou, comme l’appelait affectueusement de nombreux Guinéens, c’est évoquer de nombreux souvenirs de différents ordres.
Pour ma part, politiquement, administrativement, humainement, Elhadj Thierno Mamadou Cellou Dalein Diallo, qui a rejoint sa dernière demeure ce lundi 04 mars 2019 dans sa ville natale de Labé, était simplement un Guinéen sans exclusif. Parlant correctement de nombreuses langues nationales, comptant des amis et parents dans toutes les régions naturelles.
Du Secrétariat Général du ministère de l’Agriculture à l’Ambassade Guinéenne de Rome, en passant par les Ministères des Travaux Publics, du Plan et de la Coopération Internationale, sans oublier le directoire des Campagnes Présidentielles 1993 et 1998 du Candidat du PUP (feu Général Lansana Conté ) cet Homme d’État a su manager et s’entourer des compétences originaires de tous les terroirs nationaux.
Dans ma tête, défilent de nombreux souvenirs et actes posés par ce regretté que je considérais comme l’un des leaders les plus avisés de la Guinée. Honnêtement, avec feu Aboubacar Sompare, il était, à mes yeux aux lendemains de la réélection du Général Lansana Conté pour son second et dernier mandat en 1998, l’un des prétendants presomptifs, représentatifs et légitimes du PUP à la Présidentielle de 2003.
Mais, le référendum constitutionnel de 2001, illimitant le mandat présidentiel et proclamant la candidature à vie du Général Président, a été l’acte de décès du PUP. N’empêche cependant que le doyen Cellou Diallo a été un serviteur de la République.
Il a été le ministre des Travaux Publics qui a débloqué les fonds gelés des 7ème et 8ème FED (Fonds Européens de Développement) et récolté les ressources financières auprès des autres bailleurs et partenaires pour le financement de la route 2X2 Voie Tombo – Aéroport Gbessia et des principaux projets routiers des années 1990-2000.
Je me rappelle de la réunion des bailleurs de fonds qu’il a organisée dans la salle de conférence de la BCRG en 1996, quelques jours seulement après la formation du Gouvernement Sidya Touré les 9 et 10 Juillet de la même année.
Ce jour, tous les partenaires bi et multilatéraux ont affirmé l’engagement de libérer leur part des crédits pour la réalisation de ces infrastructures routières. Mais, dès que les fonds ont été libérés, le général Lansana Conté, plus que jamais insondable et imprévisible, effectua, en octobre 1997, un réaménagement ministériel remplaçant le doyen Cellou Diallo (nommé ministre du Plan et de la Coopération ) par le jeune Cellou Dalein Diallo au ministère des Travaux Publics renommé ministère de l’équipement et englobant aussi les transports et les télécommunications.
Et c’est bel et bien Cellou Dalein Diallo (actuel Président de l’UFDG) qui a mis ses projets en oeuvre. À la grande satisfaction du doyen Cellou, pour qui l’essentiel était la réussite du projet et le désenclavement de la Guinée.
Et quand ce successeur homonyme avait été omis lors de l’annonce de la composition gouvernementale dans la nuit du 10 Juillet 1996 avant d’être nommé dans la journée du 11 ), le doyen Cellou avait dénoncé une confusion entretenue par ceux qui ne voulaient pas voir le futur leader de L’UDF figuré dans le gouvernement : » Je n’ai jamais utilisé le nom Dalein sur mes documents administratifs, et ils l’ont ajouté à mon nom sur le décret pour ne pas que 2 Cellou Dalein Diallo figurent sur la même liste gouvernementale « .
Et quand dans les couloirs de l’hémicycle, en octobre 1996 lors de la session budgétaire de l’Assemblée Nationale, Dr Ousmane Kaba, à l’époque ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie, des Finances et du Plan, présente Cellou Dalein Diallo au député Alpha Condé en disant » c’est notre ministre des 3 T ( Télécommunications, Transports et Tourisme ), le futur Président de la République, en saluant chaleureusement son futur adversaire, révéla : » C’est l’autre Cellou que je connais, nous avons étudié ensemble à Toulouse « .
Justement, après l’arrestation du Candidat du RPG à la présidentielle en décembre 2018 à Pinet, le Directeur de Campagne du Président sortant réelu a été l’un des rares dignitaires de l’ancien régime à montrer de la compassion pour son ancien condisciple de Toulouse et futur dernier patron avec le titre de ministre conseiller chargé des questions agricoles du Président Alpha Condé.
Quand j’imaginais qu’il était le plus intime des proches du Président Conté avec sa double direction de Campagne de ce dernier, il fit cette révélation : » Non, Abdoulaye, de nous tous, Kassory est le plus intime du Président Conté. Un jour, dit-il, nuitamment, venu lui faire un compte rendu de mission au à son domicile, je trouve le Général Conté sur son tapis, au dessus de sa tête les pieds allongés de Kassory confortablement installé dans un fauteuil non loin du Président.
Face à l’étrange scène, je tente de faire sortir Kassory, mais le Général Conté s’opposa en me disant de ne pas déranger son patron. Il m’a fallu beaucoup de tactiques et de diplomatie pour tirer Kassory de son fauteuil et lui prodiguer des conseils sur les risques et dangers que cette position peut susciter dans le futur «
Grand négociateur, il a sauvé la Guinée de plusieurs situations conflictuelles. Un jour de 1997, une délégation gouvernementale Allemande furieuse contre le Yo-yo Guinéen débarque à Conakry avec l’intention d’arrêter le financement de nombreux projets et accords de Coopération.
Après, une heure d’entretien avec le ministre de la Coopération qu’était le doyen Cellou Diallo, le Chef de mission informe la presse que l’Allemagne, grâce aux arguments convaincants développés par le doyen Cellou Diallo, decide de poursuivre le financement des projets menacés.
Gouverneur pour la Guinée de la Banque Mondiale, il a participé, à Conakry, Washington, Paris et partout dans le monde, à toutes les négociations économiques de l’époque.
Grâce à lui également, l’ambassade de Guinée de plus de 3 niveaux et située en plein centre de Rome, a été sauvée du bradage et de la voracité de certains ministres qui ont voulu vendre la chancellerie à des millions d’euros en ne présentant qu’un montant de 250 000 euros au Président Conté et au Trésor public.
Il faut des pages entières pour décrire les œuvres de cet Homme d’État, qui était simplement pour moi, malgré la grande différence d’âge, un ami. En ete 2006, il m’invita à Rome où il était Ambassadeur de Guinée. Dans son salon, nous avons suivi ensemble la finale de la Coupe du Monde opposant l’Italie à la France. Nous étions tous tristes quand Zidane, après le mauvais geste sur Materrazi a été expulsé, surtout quand les Bleus que nous supportions se sont inclinés face aux Squadra Azzura aux tirs au but.
Il l’était aussi pour Mamadou Dian Diallo de la RTG, Tibou Kamara, Mamadou Dian Poutchoun Diallo, Abdoulaye Sankara « Abou Maco », Ibrahima Sory Diallo « Debeck », feu Aboubacar Condé, feu Thiernodio Diallo « Bebel » et tant d’autres journalistes.
Directeur de Campagne, il a été celui qui a admis et imposé la presse privée dans la couverture médiatique de la campagne du Président candidat en 1998. Grand lecteur, Kötö Cellou a contribué au développement de cette presse privée par le don d’équipements à de nombreux Titres de la place.
Dors en paix Elhadj Thierno Mamadou Cellou Dalein Diallo. Les Guinéens, qui t’ont pratiqué ou connu, prient pour toi.
VEUILLE ALLAH, NOTRE CRÉATEUR, LE TRÈS MISÉRICORDIEUX, t’accueillir dans son éternel Paradis. Amen !
Après ses études universitaires, le journaliste Abdoulaye Bah (décédé le dimanche 17 juin dans un accident à Matoto) avait été reçu comme stagiaire au Journal L’Observateur, fondé en 2000 par Tibou Kamara, aujourd’hui ministre d’Etat. Entre son arrivée en 2004 et son départ en 2014, le défunt a gravi presque tous les échelons : stagiaire, rédacteur, secrétaire général de la rédaction et rédacteur en chef. …
Comme nous l’annoncions précédemment, à l’occasion de son assemblée générale de ce samedi 21 janvier 2017, le parti présidentiel, le RPG arc-en-ciel, a annoncé que le peuple de Guinée va demander un troisième mandat pour le président Alpha Condé, « parce qu’il travaille ». …
Je suis partagé entre l’admiration que j’ai pour ce journaliste qui est à mes yeux l’une des meilleures plumes de l’espace francophone et l’indignation de le voir se mettre au service de la propagande populiste et dictatoriale de certains chefs d’état africains, avec, en prime, ceux connus sur les bords de la Seine, autour du verre de la tasse de thé dans les cafés et bars qui ont pignon sur rue. …
Madame la Préfète (par l’Association des ressortissants de Banguigny)
Nous vous adressons la présente lettre pour avoir appris les échos des propos injurieux que vous avez tenus en octobre dernier lors d’un meeting dans la sous-préfecture de Banguyigny. Meeting au cours duquel vous n’avez pas manqué de traiter les populations de Banguigny de menteurs. …
Avant que Dieu ne vole au secours de la Guinée, le temps n’adoucisse les mœurs politiques et la guerre d’usure entre les protagonistes de la crise guinéenne ne montre ses limites, tout le monde a déploré que la course au pouvoir dans un corps à corps politique violent ne rende la vie en commun impossible et la partition du pays irréversible.
Le Professeur Alpha Condé à qui on a voulu faire croire que l’UFDG est une menace contre son régime et Cellou ‘’l’ennemi’’ à abattre a dû se faire violence pour sceller des alliances parfois contre-natures afin de se préserver personnellement et assurer ses arrières-politiques.
Quant à Cellou Dalein Diallo, pour ne pas se retrouver un homme isolé face au pouvoir, pour se donner aussi les moyens de résister, il a été amené à faire des concessions à des alliés parfois encombrants et trop souvent exigeants au détriment de ses intérêts politiques et de son leadership personnel.
L’un et l’autre étaient des ‘’otages’’ d’un système d’exploitation politique qui a fait le bonheur de beaucoup de ‘’pêcheurs en eaux troubles’’ et occasionné aussi souvent le malheur du pays. il est du droit des alliés de chacun des leaders de se poser aujourd’hui la question de son avenir et de son devenir, mais il est du devoir de tous de souscrire à l’accord global qui pourrait mettre fin à l’immobilisme politique surtout qu’il a été obtenu contre toute attente et par ailleurs engage l’honneur de la classe politique et l’avenir de la démocratie guinéenne.
Aucun politique digne de ce nom ne peut entraver sa mise en œuvre, aucun citoyen patriote ne peut s’y opposer. Mais encore le chef de l’Etat et le chef de file de l’opposition sous la pression de leurs camps respectifs, inquiets à propos des conséquences politiques de leur nouvelle relation, pourront-ils se libérer facilement des intrigues et résister aux doutes et interrogations de leurs proches qui se demandent ce que chacun gagne ou perd ?
L’espace de conflit qui avait entretenu des contradictions artificielles et imposé de fausses légitimités parce qu’il profite à trop de ‘’politiciens’’ dans la majorité et l’opposition ne peut disparaître du jour au lendemain. Jusqu’au bout, ils tenteront de fragiliser l’accord et de rétablir la situation d’avant, mais quoi qu’il arrive rien ne sera plus comme avant et tous les acteurs sont condamnés à faire la politique ‘’ autrement’’ avec une vérité qui s’imposera toujours à tous : la loi du plus fort dans les urnes.
En attendant de savoir à qui profiterait l’apaisement en cours dans des calculs de courte vue et des agendas mystérieux, l’image et la perception de la Guinée ainsi que de ses acteurs politiques se sont considérablement améliorées avec un horizon plus tranquille et prometteur.
Le dialogue n’est pas une faiblesse, le compromis n’est pas une défaite
Le pouvoir et l’opposition ont vécu dans ‘’l’équilibre de la terreur’’ trop longtemps et sans la victoire de l’un sur l’autre pour ne pas se décider à aller à la ‘’paix des braves’’ qui fait l’honneur d’une démocratie naissante et le bonheur de citoyens voués au même destin. Dans un pays où les conflits d’intérêt et les luttes de pouvoir ont brisé l’élan national et alimentent les passions qui font le malheur de chacun et de tous, la paix est un défi de tous les jours, l’unité nationale demeure une quête permanente.
Les Guinéens vivent un paradoxe terrible : ils souhaitent la paix pour leur pays, mais ne résistent pas à la tentation de la violence et semblent pour la plupart ne s’épanouir que dans la division et les querelles byzantines. La politique, la démocratie qui sont un espace de liberté et d’expression ont davantage divisé la société et opposé les citoyens. Aussi, chacun voit en l’autre l’ennemi lorsqu’il n’adhère pas à son choix ou ne partage pas sa conviction. Les élections qui sont un moment de compétition saine et de vérité dans les choix à faire pour le pays suscitent chaque fois des craintes légitimes à cause des risques qu’elles font peser sur une citoyenneté fragile, une République trop vulnérable et une démocratie inachevée.
D’où la nécessité de parvenir à consensus par le dialogue et la concertation afin de préserver les acquis si maigres et de surmonter les rancunes et rancœurs du passé et les frustrations de nombreuses injustices. N’est-pas cela que le Président Alpha Condé a compris en prenant l’initiative d’une relation nouvelle avec son opposition fondée sur le respect et la reconnaissance mutuelle ? Le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, à son tour, n’a-t-il pas compris que la cohabitation pacifique avec le pouvoir est plus porteuse d’avenir et d’espérance que l’épreuve de force sans fin ni limites ?
En tout cas, la rencontre entre le Chef de l’Etat et le chef de file de l’opposition n’a pas contribué qu’à la décrispation politique, c’est un jalon fondamental dans la paix sociale que les antagonismes politiques avaient rendue impossible. La Guinée s’est engagée dans la voie d’une démocratie apaisée qui reste vivante, car la politique n’a rien perdu de ses droits et la compétition électorale surtout avec une succession d’élections à venir a toujours un intérêt évident : la majorité actuelle est déterminée à garder le pouvoir tandis que l’opposition se prépare activement à l’alternance qu’elle juge possible, voire inévitable. Tant mieux pour la vitalité de la démocratie guinéenne qui a besoin de partis forts et de responsables politiques conscients de leurs devoirs.
A ce propos, les enjeux du futur laissent entrevoir une recomposition en cours d’une classe politique tournée vers l’avenir et portée par le courant de toutes les alliances possibles et plus que jamais ouvertes. Aussi bien le pouvoir que l’opposition se retrouve à la croisée des chemins, car les alliances d’aujourd’hui ne seront pas celles de demain. Qui sera avec qui est la question à laquelle il est difficile de répondre, car tout dépendra de l’évolution de la situation, du comportement difficile à prévoir et des intentions à ce stade difficiles à deviner des différents acteurs. Surtout que la rencontre entre le Président Alpha Condé et son principal opposant, Cellou Dalein Diallo qui s’inscrit dans l’obligation de l’un envers l’autre définie par la loi relative au statut de l’opposition semble marquer un tournant dans la vie démocratique.
Le duel à mort entre les deux principales forces politiques a déterminé jusqu’à maintenant les alliances et les stratégies de chacun. Maintenant que ce n’est plus l’escalade dans les propos et les rapports ne sont plus conflictuels comme par le passé, il est clair que l’effort portera davantage à remporter des élections qu’à se ‘’neutraliser’’ mutuellement. Même si au tour des deux hommes, ils sont nombreux à regretter la trêve intervenue, un retour en arrière semble peu probable, parce que pour la majorité écrasante des Guinéens le pays est sur la bonne voie, le Président et son challenger ont fait le bon choix.
L’espoir de la paix et d’un avenir paisible est la résistance de la majorité silencieuse au dépit des élites trop préoccupées par des intérêts mesquins et des calculs immédiats pour comprendre qu’on ne peut s’opposer à la marche de l’histoire et à l’air du temps et surtout qu’on ne peut pas jouer tout le temps avec le destin d’un peuple dont il ne faut pas abuser de la patience et de la faiblesse . il finit toujours par se réveiller !
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Ibrahima Ahmed Barry, journaliste-Consultant, Conakry Guinée
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» ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! … », les lamentations pathétiques de Don Diégue , pourraient être celles du vieux Bilo quelque chose qui, lui aussi, sombre dans la tragédie du temps et sait qu’il est arrivé à ce stade tant redouté de la vie pendant lequel on se sent » inutile ,abandonné et oublié de tous ».