Dr. Alpha Diallo : « Alpha Condé et ce qu’il incarne sont aussi dangereux que le virus Covid-19 »

Dr. Alpha Amadou Diallo, médecin-chirurgien, membre de l'UFDG et du FNDC France
Dr. Alpha Amadou Diallo, médecin-chirurgien, membre de l’UFDG et du FNDC France

Depuis la France où il vit avec sa famille, Dr Alpha Amadou Diallo suit attentivement l’actualité qui prévaut en Guinée. Et, apparemment, c’est avec le cœur meurtri que le fils aîné du doyen Elhadj Biro Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale, scrute au quotidien la « descente aux fers » de son pays natal.

Dans un entretien qu’il a accordé à un reporter de Guineematin.com, ce médecin-chirurgien -très aguerri en politique- s’est exprimé sur l’actualité sociopolitique actuelle de la Guinée et la propagation de la pandémie de COVID-19 dans ce pays. Dr Alpha Amadou Diallo a tiré à boulets rouge sur la gouvernance Alpha Condé, tout en appelant les guinéens à un sursaut national. Pour lui, « Alpha Condé et ce qu’il incarne sont aussi dangereux que le virus Covid-19 ».

Parlant de la pandémie due au coronavirus, Dr Alpha Amadou Diallo a qualifié de « farce » et de « fanfaronnade » le fait que des membres du gouvernement se bousculent pour faire le test au COVID-19. « Faire le test du Covid-19 ne signifie pas que tu es soigné ou que tu es immunisé. Mais, ce que ces quatuors de ministres oublient, tu peux être testé le matin et contracter le Covid-19 à ta sortie du test, si tu ne respectes pas les règles d’hygiène dont la distanciation. Encore, ces ministres jouent du folklore », a-t-il rappelé.

Décryptage !

Guineematin.com : Quelle lecture faite vous de la situation sociopolitique actuelle de la Guinée ?

Dr Alpha Amadou Diallo : Ma lecture de cette situation en Guinée, dont Alpha Condé est l’unique responsable, me paraît très grave. Elle augure une calamité nationale si la communauté internationale ne vient pas au secours du peuple de Guinée. Aujourd’hui, les guinéens ont beaucoup combattu : activement et passionnément ; voyons tous ceux qui ont perdu la vie à coup d’armes de guerre (plus de 200 tués), les blessés (environ 1200 blessés et handicapés), les commerces et habitations vandalisés…

Il est temps que la communauté internationale vienne au secours de la Guinée, selon les termes des accords régionaux, africains et internationaux. Au risque de voir un drame frapper la Guinée avec pour conséquences des dégâts et préjudices collatéraux dans les pays voisins de la Guinée, par la volonté d’un homme ambitieux, entouré d’un clan mafieux et prédateur. A cela, s’ajoute la pandémie du siècle : le Covid19. Battons-nous !

Guineematin.com : Vous avez suivi le bras de fer qui a eu lieu entre le pouvoir actuel et le FNDC autour de la nouvelle constitution. Que vous inspire ce combat au cours duquel certains guinéens ont perdu la vie, alors que d’autres sont violentés et blessés ?

Dr Alpha Amadou Diallo : Je viens de le dire à l’instant, les guinéens dans l’ensemble et le FNDC en tête, ont fait tout ce qui est pacifique, consacré par notre constitution, pour empêcher cette acrobatie mortelle. Aujourd’hui plus qu’hier, le droit d’ingérence s’impose à la Guinée, dès lors que nos institutions, notre République sont foulées au sol par le duo Alpha Condé et Mohamed Diané. L’indépendance de la Guinée tant chantée et dansée dans ce pays n’est que illusoire à ce jour.

Guineematin.com : Le 22 mars dernier, un double scrutin législatif et référendaire s’est tenu en Guinée sans observateurs internationaux. En tout cas, la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne et la francophonie n’ont pas envoyé de mission d’observation pour ces élections. Quelle analyse faites-vous du déroulement de ce double scrutin et des résultats qui en ont découlés ?

Dr Alpha Amadou Diallo : Écoutez, j’appelle à la dextérité de la presse guinéenne, y compris la caisse de résonance appelée RTG (radio télévision guinéenne), d’arrêter de parler de consultations, de référendum ou d’élections. Il y a eu en Guinée, le 22 Mars 2020, un coup d’état constitutionnel, dont le chef putschiste est Alpha Condé.

Guineematin.com : Après les élections législatives, on assiste désormais à une reconfiguration de la sphère politique en Guinée. Avec plus de 2/3 des sièges, le RPG est à l’Assemblée nationale avec certains petits partis politiques. Les grands partis de l’opposition sont loin de l’hémicycle. A quoi peut-on s’attendre désormais sur l’arène politique de notre pays.

Dr Alpha Amadou Diallo : Encore une fois, je vous appelle à changer de vocabulaire, à défaut on arrête cette interview ! Je vous dis une fois pour toute, qu’il n’y a pas eu d’élections en Guinée. Alpha Condé, depuis son hold-up électoral de 2010, est sur un schéma directeur pré- établi de destruction de la Guinée. Il a nommé dans toutes les administrations de la République des hommes à lui sans foi ni loi. En exemple, vous avez Madifing Diané à Labé, tuant des étudiants, profanant des mosquées et souillant des familles de référence. Sans la témérité du député Cellou Baldé, le courage et la détermination de la population et de la jeunesse de Labé, Madifing aurait achevé son ouvrage criminel sur la région de Labé et environs. À N’zérékoré, le préfet déclare publiquement qu’il est prêt à égorger quiconque s’oppose à la dictature de Alpha Condé. Mais, la vaillante population de N’zérékoré l’a chassé, une mission expéditive a été lancée par des extrémistes Koniankés contre les Guerzés. Encore Damaro et Thiegboro sont cités par les témoins, sans oublier quelques semaines plutôt, à Matoto, dans la banlieue de Conakry quand le même Damaro haranguait une foule de sa communauté Koniankés, chauffée à blanc, pour annoncer la couleur. La suite, on la connaît : des centaines de tués à N’zérékoré et environs, des charniers identifiés. Et, ceci, quelques jours seulement après le meeting de Matoto.

Ma lecture, c’est ce que le FNDC vient de déclarer : « on ne reconnait pas ce simulacre de consultations, on ne reconnaît pas cette constitution Alpha Condé… ».

La constitution guinéenne est celle promulguée par le Général Sékouba Konaté sur proposition du CNT, représentée par tous les partis politiques, la société civile et les syndicats. Et, on est à la 3e république qui est valable. Ce que vous appelez petits partis politiques sont plutôt des pantins politiques. Tu n’as que le président du petit parti, son vice-président composé de sa femme, sa cousine ou sa copine ou copain. Bref, c’est un conglomérat de petits copains. Si en Guinée, dans un parlement de droit, avec 4 députés ont peut incarner la fonction de chef de file de l’opposition, ça confirme mon opinion sur cette fonction que je qualifie de fonction bidon, vide de sens. J’ai toujours dit au président Cellou Dalein de refuser ce statut, il m’a toujours répondu que c’est institutionnalisé, ce n’est pas de lui. Il a raison, il ne voulait pas un budget alloué par le système corrompu de Alpha Condé. Donc, bon débarras !

Guineematin.com : En plus de la situation sociopolitique que vous décriez et de la pauvreté accrue, la Guinée fait face à la pandémie de COVID-19. A votre avis, qu’est-ce qu’il faut faire aujourd’hui pour limiter la propagation de cette maladie dans le pays ?

Dr Alpha Amadou Diallo : Alpha Condé est responsable d’une crise sociopolitique et maintenant sanitaire sans précédent dans l’histoire de notre pays. Pour cause, en pleine crise sanitaire mondiale, il met la population guinéenne en campagne électorale, suivie d’un simulacre d’élection. Ignorant toutes les directives de l’OMS ; et, mettant la sécurité sanitaire du pays en cause. Pire encore, au lieu du confinement de ses responsables de haut niveau pour donner l’exemple au reste du public, il fait montrer à la télévision nationale la cour constitutionnelle réunie dans une salle restreinte, climatisée (sans oublier que le virus Covid-19 prolifère bien avec le froid), rien que pour déclarer sa victoire. Pour le reste, il fait semblant de confiner la population. Le confinement de nuit ne donne pas de résultat dans une pandémie comme le Covid-19, en termes de prévention. La densité humaine, c’est dans la journée, surtout dans les grandes agglomérations comme en Afrique dans l’ensemble et en Guinée en particulier : dans les marchés, les gares routières et d’autres espaces publics. La nuit, il suffit de fermer les boîtes de nuit, les espaces de réjouissances, les salles de spectacles ; vous verrez que plus du 2/3 de la population est chez elle…

Ce confinement exclusif de nuit, amène les malfaiteurs à s’attaquer et à piller les commerces et habitations de paisibles citoyens. C’est ce qu’on montre sur nos sites et sur les réseaux sociaux : des agents des forces de défense et de sécurité cagoulés se bagarrent autour des commerces. Ce n’est qu’un début, quand l’auto-confinement va se vulgariser avec l’explosion de la pandémie à l’image de l’Italie à moindre échelle, la question de survie va apparaître ; et, dans ce cas, le pillage sera systématique et généralisé. C’est humain : Du fait de la panique, de la faim et de la peur pour la survie.

Sur le plan sanitaire, ce qu’il faut faire est difficile à dire. On a vu les images, Alpha Condé convoquant ses experts en santé pour leur faire prêter serment, pour qu’ils fassent le travail pour lequel ils sont payés par la fonction publique. Tout en sachant que les médecins ont déjà prêté le serment d’Hippocrate en embrassant le métier de médecin. Ce folklore qui entoure le mercantilisme de la gouvernance Alpha Condé va nous coûter très cher. Puisque tout est théâtral autour de l’argent facile.

Guineematin.com : A l’allure où vont les choses, tout porte à croire que les populations de la capitale (Conakry) seront appelées à rester à la maison (elles seront totalement confinées). Vous êtes en Europe, vous vivez déjà ce confinement. A votre avis, quelles seront les conséquences d’un confinement total et obligatoire en Guinée ?

Dr Alpha Amadou Diallo : Aujourd’hui, selon les projections pays par pays, que je vois sur la plateforme des médecins hospitaliers ; la Guinée risque d’être le prochain épicentre de la pandémie du fait simplement de la défaillance de notre système de santé et de la corruption notoire de l’administration sanitaire en particulier ; et, de la gouvernance Alpha Condé en général.

Ce qu’il faut faire, en dehors de Alpha Condé et de sa mal gouvernance :

A- Le confinement général est difficile à mettre en place. Dès lors que notre économie ne répond pas aux normes des finances publiques. Avec le pillage systématique de l’économie, la gouvernance Alpha Condé ne peut pas assurer un minimum de ravitaillement pour la population ; et, même si la communauté internationale venait avec une aide massive, sans son implication dans la distribution auprès des populations cibles, les dons seront revendus au seul bénéfice du clan mafieux de Alpha Condé. Souvenez-vous de l’épidémie Ebola ! Les fonds obtenus à l’époque auraient servi à construire des centres de référence pour épidémies à bactéries ou à virus dans chaque région naturelle du pays. Fort malheureusement, ce système corrompu fait partie de l’univers des guinéens.

B- Pour une solution radicale contre la pandémie, il y a lieu de mettre en place :

a) Une cellule d’éducation pour la santé au niveau du ministère de la santé, chargée de montrer à la population comment se laver les mains, comment mettre un masque ou un foulard, comment effectuer la distanciation sociale, ne pas prendre le risque d’être à plusieurs dans nos transports privés ou nos taxis brousse, nettoyer les parties communes des habitations et des lieux publics (planchers, sols, poignées des portes…).

b) A l’élite d’arrêter de voler l’argent public. Ce qui est volé, le ramener en Guinée ; et, puis, remettre nos ressources au trésor public. Acheter des masques chirurgicaux en quantité suffisante pour l’ensemble de la population et en assurer gratuitement la distribution. Avec obligation de porter le masque pour les individus, même à la maison, vue la promiscuité prédominante dans nos maisons et cases. Aussi, leurs montrer comment porter et retirer le masque, en ne tenant que les fils d’attaches du masque ou la partie rigide couvrant le nez, ne pas toucher l’intérieur du masque en contact avec le nez, incinérer systématiquement les masques utilisés (plus facile avec le feux domestique de la ménagère) dès lors que l’usage des poubelles étanches sont ignorées chez nous, puisque ça coûte cher. Informer la population qu’il faut changer de masque toutes les six heures, ne pas laver les masques ou les recycler, les écharpes utilisées dans la journée doivent être lavées à l’eau javellisée, ainsi que les habits ayant servi dans la journée. Ne pas porter de grands boubous, parce que plus la surface des habits est grande, plus il y a de la surface pour le virus. Retirer les tapis et rideaux dans les maisons, dans les bureaux et espace publics, laver le tout à l’eau javellisée et les garder dans un coin jusqu’à la fin de la pandémie. Cela permet de réduire la surface de contamination du Covid-19 et permet aussi de nettoyer toutes les surfaces communes à l’eau javellisée.

c)- Faire acheter par la PCG (pharmacie centrale de Guinée) assez de molécules pour réduire la charge virale pour les malades diagnostiqués, entre autre, tout en sachant que ces médicaments ne guérissent pas la maladie du Covid-19 ; mais, réduisent la charge virale et empêchent les infections satellites ou opportunistes. Par exemple :

*Malades positif sans symptômes : Augmentin et Doliprane.

*Malades de la première quinzaine : Plaquenil (hydroxychloroquine )+ Azithromycine + Doliprane.

*Malades avec une comorbidité : Rocéfine ou Rovamycine + Plaquenil + Doliprane. Si la fonction rénale est satisfaisante.

Le Claforan peut être indiqué pour le 3e cas clinique.

Je tiens à préciser que ces médicaments sont associés, en vue d’une synergie additive ou une synergie compétitive des différentes molécules. Soit l’effet d’une molécule renforce le second ou les 2 molécules se renforcent simultanément. Et ça évite les résistances bactériennes. Ne jamais donner un antitussif (médicaments contre la toux), la toux étant un réflexe de défense pour évacuer les alvéoles et l’arbre bronchique.

Guineematin.com : A quand la fin de cette pandémie meurtrière ?

Dr Alpha Amadou Diallo : Il n’y a pas de réponse formelle à cette situation. Tout dépend des pays, de la capacité de mobilisation des ressources et l’engagement des politiques. Ce qui n’est pas le cas en Guinée.

En France, depuis une semaine, on a des signes de baisse des consultations aux urgences. Ça donne de l’espoir que la tendance est à la baisse. La biologie de ce virus, qui fait partie des milliards de la famille des Coronavirus, est une particularité première pour nos scientifiques. Donc, prions pour que le virus ne se mute pas. Si c’est le cas, c’est plus grave pour l’humanité.

Guineematin.com : Est-ce qu’on est au niveau du traitement radical ?

Dr Alpha Amadou Diallo : Non, tout est expérimental. Le schéma thérapeutique que je viens de donner plus haut est le protocole utilisé dans les services d’accueil des urgences en France. Pour le moment, il répond bien à la baisse de la charge virale (c’est à dire le nombre ou la quantité du virus en millilitre de la masse sanguine circulante). Il y a aussi le plateau technique des structures sanitaires qui jouent un rôle qualitatif. On a la biologie, l’imagerie médicale (le scanner par exemple) qui sont des outils précieux ; sans compter le niveau de qualification du personnel (aide soignants, infirmières, médecins…) et tout le réseau de la maintenance.

Guineematin.com : Est-ce qu’il y a un vaccin contre le Covid-19 ?

Dr Alpha Amadou Diallo : A ce jour, il n’y a aucun vaccin sur le marché. Pour ce qui est de la Guinée, je recommande aux autorités sanitaires de travailler étroitement avec l’Institut Pasteur de Dakar en première intention ; et, d’avoir comme référence l’Institut Pasteur de Paris. En plus, tout vaccin vendu à la Guinée doit être certifié Institut Pasteur de Paris, Bordeaux, Lyon ou d’autres Laboratoires comme Merilleux ou le labellisé OMS.

Guineematin.com : Aujourd’hui, à vous entendre, c’est comme si la Guinée se meurt. Et, pourtant, elle semble vous manquer. Qu’en est-il réellement ?

Dr Alpha Amadou Diallo : Oui la Guinée me manque. Mon souhait ardent, c’est de mettre ma modeste expérience à la disposition de ma population. Grâce à Dieu, je pense que mon vœu sera exhaussé. Je serais bientôt à la retraite ; et, mes enfants vont bientôt terminer leurs études. En ce moment, j’espère encore être solide pour être à la tâche. Je l’ai fait à Forécariah, au CHU Ignace Deen auparavant, quelques années plutôt à Mamou, à Timbo mon village natal, à Kindia… C’est un devoir.

Guineematin.com : Aujourd’hui, plusieurs de membres du gouvernement font leur test de dépistage. Qu’en dites-vous ?

Dr Alpha Amadou Diallo : C’est de la farce ! Encore une fois, on retourne avec la fanfaronnade gouvernementale autour de l’épidémie Ebola. Faire le test du Covid-19 ne signifie pas que tu es soigné ou que tu es immunisé. Ça te rassure et ça te permet de faire attention. Mais, ce que ces quatuors de ministres oublient, tu peux être testé le matin et contracter le Covid-19 à ta sortie du test, si tu ne respectes pas les règles d’hygiène dont la distanciation. Encore, ces ministres jouent du folklore. Cependant, j’ai vu qu’on refoule, aux portes de l’hôpital Donka, la population inquiète qui est venue se faire dépister. Mais, c’est hallucinant quand la population participe à la prévention et on leur dit d’aller voir ailleurs. Au lieu de les encourager, on les chasse comme des pestiférés. Cependant, un marmiton de ministre peut clamer haut et fort qu’il est testé négatif ; et, il montre ça à la télévision au lieu de faire de l’éducation pour la santé pour tous et dans toutes nos langues locales. Posons-nous la question de savoir : Où se trouve le service public en Guinée ? Exclusivement à la présidence.

Pourquoi ne pas ouvrir les hôtels qui ne fonctionnent pas et qui n’ont jamais fonctionnés d’ailleurs, pour en faire des centres de dépistages et de soins des malades du Covid-19.

Guineematin.com : Votre dernier mot ?

Dr Alpha Amadou Diallo : Aujourd’hui, j’appelle nos compatriotes à un sursaut national, Alpha Condé et ce qu’il incarne sont aussi dangereux que le virus Covid19. Sans exagérer, je peux affirmer sans risque de me tromper qu’il menace l’existence même de la Guinée. Je l’ai dit plus haut, si la pandémie venait à s’épandre en Guinée comme en Italie en moins, c’est nous guinéens qui allons-nous entretuer pour trouver à manger. Aujourd’hui, on accuse les forces de défense et de sécurité de pillage et d’incendies de boutiques dans Ratoma. Mais, avec la pandémie, ce sera le tour des marmitons de ministres de le faire dans les magasins de Kaloum, avec l’aide de leurs gardes de corps. Ça va aller vite. La faim nous guette, la rupture des denrées alimentaires de première nécessité risque de se faire, la répression du régime sur les transports avec des forces de défense et de sécurité affamées le long de nos routes, les coupeurs de routes auront trouvé de meilleurs partenaires ; et, avec cette synergie, il ne nous restera que le PAM (programme alimentaire mondial) pour nous empêcher une famine endémique. Faisons attention à nous d’abord et soyons généreux. Ne suivez pas Alpha Condé sur sa position ethnique. Le dictateur n’a pas de famille, n’a pas d’amis, n’a pas d’ethnie, n’a pas de races. Il n’y a que son pouvoir, ni plus, ni moins.

Aujourd’hui, le Covid-19 frappe la Guinée et sa population, sans distinction d’ethnies ou de religions. Pour ne rien épargner, même nos lieux de culte sont fermés. Soyons unis, nous vaincrons le Covid-19, au même titre qu’Alpha Condé et ses oiseaux de malheur. Que Dieu protège et aide la Guinée.

Entretien réalisé par Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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