Guinée : vers une libération de Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et Saïkou Yaya Barry ?

En détention depuis le 1er août dernier à la maison centrale de Conakry, Oumar Sylla, alias ‘’Foniké Menguè’’ (le coordinateur national du FNDC), Ibrahima Diallo (responsables des opérations du FNDC) et Saïkou Yaya Barry (ancien député et secrétaire exécutif de l’UFR) pourraient bientôt sortir de prison. Ils sont poursuivis pour « attroupement interdit, incendie volontaire, association de malfaiteurs, destruction de biens, violence et complicité ». Mais, leurs avocats espèrent obtenir leur libération dans les prochains jours.

Me Salifou Béavogui et ses collègues attendent avec beaucoup d’espoir le délibéré de la chambre de contrôle de l’instruction de la cour d’appel de Conakry sur leur appel contre « l’ordonnance de placement en détention provisoire » de leurs clients. Cette décision est attendue après-demain, mercredi 31 août 2022, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Foniké Menguè et Cie ont été placés sous mandat de dépôt par le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Dixinn. Mais, leurs avocats s’étaient très vite insurgés contre cette décision « illégale, injuste et irrégulière » du magistrat instructeur. Et, pour matérialiser leur désapprobation, ils avaient relevé appel contre cette ordonnance de placement en détention provisoire. Cet appel a été examiné jeudi dernier par la première chambre de contrôle de l’instruction de la Cour d’Appel et l’affaire a été mise en délibéré pour décision être rendue le 31 août prochain. Et, selon Me Salifou Béavogui, le droit milite en leur faveur dans cette affaire. D’ailleurs, dans un entretien ce lundi, 29 août 2022, cet avocat au barreau de Guinée a confié qu’il pense qu’ils pourront obtenir la libération de leurs clients.

« Nous avons confiance en cette juridiction, nous pensons que le droit sera dit. Les motifs qui avaient amené le magistrat instructeur à placer nos clients en détention provisoire ne sont plus d’actualité. Parce que nos clients ont déjà été suffisamment entendus au fond et il n’y a pas de confrontation à faire, à notre avis. Donc, il n’y a plus rien à rechercher sauf d’aller au procès, mais après avoir été préalablement libérés même si c’est sous caution ou sous condition ou bien sous contrôle judiciaire… Donc, dans les conditions normales, le 31 août prochain, nous pensons bien que nous pourrons obtenir la libération de nos clients. Parce que le droit milite en notre faveur », a dit Me Salifou Béavogui.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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