Située 82 km du chef-lieu de la préfecture de Kindia, la Commune rurale (CR) de Linsan, est repartie en 16 districts avec une population de près 50 milles habitants. Le commissariat urbain de la police de cette nouvelle collectivité semi-urbaine, est confronté à plusieurs difficultés liées à l’éloignement du bureau, le manque d’équipements et l’insuffisance du personnel.
Daniel Gamy, commissaire de police du nouveau commissariat urbain de Linsan, interrogé par Guineematin.com, se dit content des autorités avant de parler de certaines difficultés de son service. « J’ai un sentiment de satisfaction. Je remercie les autorités de la police nationale qui ont placé leur confiance en moi pour venir relever le défi dans cette sous-préfecture de Linsan. Je remercie le commissaire central, le directeur régional de la police de Kindia, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, ainsi que toutes les autorités de la police ».
Ayant pris fonctions depuis juillet 2022 à Linsan, le nouveau commissaire constate à son arrivée que le bureau est très éloigné de la ville de Linsan, à peu près 3 km. « Nous sommes basés à la sous-préfecture qui a une distance de 3 km du centre-ville. Et que ça ne nous permet pas de jouir pleinement de notre mission parce que la police a pour mission de protéger la population et leurs biens. Mais si la police est loin, c’est-à-dire en pleine brousse dans un milieu enclavé ; je pense qu’elle ne peut protéger ni la population, ni leurs biens », a révélé Daniel Gamy.
Face à cette épineuse question, le nouveau promu envisage d’initier d’actions pour le bon fonctionnement de son service dans la sous-préfecture de Linsan : « Les belles actions que je voudrais mettre en place, c’est d’abord réconcilier la police avec la population à travers une sensibilisation élargie aux personnes de bonne volonté et ressortissants de Linsan. Ensuite, je veux leur demander de nous trouver un local pour abriter un bureau au milieu de la population. Ça peut être un local privé ou administratif parce que la sous-préfecture peut avoir des bâtiments administratifs. Donc, si on a un bâtiment là-bas digne de nom, on peut faire ça comme le commissariat urbain est au milieu de la population. », a souhaité le commissaire Daniel.
Poursuivant, notre interlocuteur a regretté l’incident survenu dans la Commune rurale de Linsan ayant entraîné la mort d’un stagiaire : « Je sais que j’ai un héritage lourd et un défi à relever. Je regrette ce qui s’est passé. Pour relever ce défi, on va faire une réconciliation avec le bureau de la jeunesse, le syndicat, les élus locaux qui sont là. On a siégé autour de la question. J’ai rencontré certains ressortissants aussi. J’ai déjà rencontré les élus locaux. Nous remercions les autorités qui nous ont accueilli à bras ouverts », a déclaré le commissaire de Linsan.
Daniel Gamy a ensuite réitéré son engagement et sa totale disponibilité pour renouer avec la communauté de Linsan en recrutant des nouveaux stagiaires pour le bon fonctionnement du service.
Enfin, le commissaire dit avoir le soutien des autorités locales ; mais, il déploré le manque des moyens. « ll y a l’insuffisance des meubles (des chaises, des tables, des bancs). Le logement du commissaire n’est pas encore obtenu y compris pour les agents postés ici. Il faut souligner que notre service dispose les moyens logistiques pour les différentes procédures à travers l’appui du commissariat central de Kindia. On a les registres au complet, des paquets de papier rame où l’on fait la saisie des PV et transmettre au parquet », a conclu le commissaire de Linsan, Daniel Gamy.
De retour de Linsan, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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