Toumba Diakité à la barre : « le président Dadis me doit des excuses »

Commandant Aboubacar Toumba Diakité, ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara

Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, le commandant Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba, comparaît pour la quatrième journée consécutive ce mercredi, 26 octobre 2009, devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Avec sa sérénité habituelle, l’ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara (président de la Transition au moment des crimes du 28 septembre) répond aux questions des avocats de la défense.

Et, dans l’une de ses réponses, l’accusé a dit que l’ancien chef de la junte du CNDD lui doit des excuses et pardons. Il jure que les hommes de ce dernier ont tué ses parents et ses proches pendant son incarcération à la maison centrale de Conakry, rapporte l’équipe de Guineematin.com déployée au tribunal.

Selon l’ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara ses relations avec Cécé Raphaël Haba et Marcel Guilavogui sont tellement profondes que les débats actuels et surtout les questions des avocats ne peuvent pas les altérer. 

Décryptage !

« Ce qui me lie à Marcel vous ne pouvez pas gâter ça. Nous venons de loin. Ce n’est pas parce qu’on a les dents les uns contre les autres. C’est loin de ça. Moi, j’ai contribué à l’évolution de Marcel. Même avant d’arriver ici, à la maison centrale, j’ai dit à Marcel de dire la vérité, de ne pas pécher. Il me dit ce que tu dis, c’est vrai ; mais, mon commandant, même si on envoyait un char de combat, je ne vais pas le reconnaître. Si Cécé est sincère, il viendra dire la vérité ici parce qu’il était présent. Ce jour, j’ai dit à Cécé si c’est comme ça, n’accepte plus et ne reçois plus Marcel dans ton église. Cécé même lui a parlé pour lui dire qu’on s’est confessé, ça va finir cette situation et il faut reconnaître. Marcel a répondu « non ». J’ai dit à Cécé d’arrêter de recevoir Marcel dans son église.

Ce n’est pas une enquête que j’étais en train de mener en prison ; mais parce que nous sommes des amis c’était une affaire sociale puisqu’on causait. Eux, ils m’ont accusé. On a pacté. J’ai dit ‘’il ne faut pas pêcher’’. Il faut qu’ils me demandent pardon. Ils viennent me demander excuse. Même le président Dadis doit me demander excuse. Vous ne savez pas le fond. Si on s’abstient comme ça, après que j’ai été sincère, après qu’ils ont tué ma famille, ils ont tué mes proches »…

À préciser que les audiences ont été suspendues à 14 heures pour la pause !

De Kaloum, Mohamed Guéasso DORÉ, Saïdou Hady Diallo, Abdallah Baldé et Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com

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