Placés sous mandat de dépôt le 1er août dernier, Oumar Sylla alias ‘’Foniké Menguè’’ (le coordinateur national du FNDC) et Ibrahima Diallo (le responsable des opérations du FNDC) croupissent encore à la maison centrale de Conakry. Ces activistes sont poursuivis pour « participation délictueuse à un attroupement interdit, troubles à l’ordre public, destruction de biens publics et privés, incendies volontaires, pillages et coups et blessures ». Mais, ils n’ont pas encore été jugés pour être situés sur leur sort.
Récemment, ils ont observé une « grève de la faim » pour contraindre les autorités à ouvrir leur procès devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Mais, cette grève n’a quasiment pas débouché sur grand-chose. Car, ils sont toujours détenus en prison sans jugement. Et, cette « détention prolongée » commence à inquiéter les défenseurs des droits humains en Guinée.
Dans un entretien accordé à Guineematin.com ce lundi, 21 novembre 2022, Alseny Sall, le responsable de communication de l’OGDH (organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen), a réclamé la « libération immédiate » de Foniké Menguè et Ibrahima Diallo.
« A l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen, nous suivons de près ce dossier. Cette détention prolongée contre des militants pro-démocratie à cause de leur appel à la mise en place d’un cadre dialogue inclusif conformément à l’esprit de l’article 77 de la charte de la Transition est vraiment inquiétante. Car, elle est contraire au principe contradictoire qui caractérise toute démocratie. Mieux, comme vous le savez, Ibrahima et Oumar Foniké ont des problèmes de santé récurrents qui risquent de compliquer davantage leur situation à tout moment. A ce titre, nous recommandons leur libération immédiate à défaut l’organisation de leur procès », a-t-il indiqué.
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com
