Dans son sermon de ce vendredi, 17 février 2023, l’imam de la mosquée de Sonfonia Casse, dans la commune de Ratoma, a abordé la violation constatée de la devise de notre pays (Travail-Justice-Solidarité). Pour l’imam, le respect de ces 3 composantes de notre devise permet au croyant de remplir son devoir dans le cadre du respect de la religion musulmane. Aboubacar Condé invite les guinéens au travail, au respect de la justice et à s’aimer dans le but de respecter la parole divine, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Devant les fidèles musulmans, l’imam a rappelé que la devise de la République de Guinée, Travail-Justice-Solidarité, a été établie par nos devanciers pour le vivre en commun. Il ajouté que ces éléments de notre devise riment avec les principes de la religion musulmane.
Ce guide religieux a ensuite fustigé leur non-respect par plusieurs croyants. « Les solutions à nos problèmes se trouvent avec nous-mêmes. Nous avons parlé aujourd’hui du travail, de la justice et de la solidarité. Ces paroles ont été étudiées par nos parents, nos devanciers ; mais de nos jours, elles ne sont pas respectées dans nos sociétés. Elles sont considérées comme des photos. On ne se réfère plus à elles pour vivre. Cette devise rime avec les principes de la religion musulmane. Notre religion nous exhorte au travail. Le prophète Mohamed (Paix et salut sur lui) a travaillé à son vivant pour montrer que le musulman ne doit pas s’asseoir et croiser les bras. Tout musulman qui souhaite pratiquer convenablement la religion doit travailler. Celui qui ne travaille pas, se fera humilier. On aime dire souvent travaillons, mais le guinéen n’aime pas travailler. Les gens sont assis dans les greens ; après, ils disent qu’il n’y a pas de travail. Tous les diplômés ne peuvent pas travailler dans la fonction publique, il faut tenter ailleurs aussi. On n’a pas respecté le mot Travail de notre devise. Le non-respect de la Justice ne se situe pas seulement à notre niveau ; même des hauts cadres violent cela. Par exemple, je peux dire à un avocat de me couvrir dans un procès dans lequel je sais que j’ai tort. Ce dernier peut prendre de l’argent avec moi. Si tu t’opposes à cela, on va te dire que c’est la constitution. On est en train de désobéir aux propos de Dieu. On ne donne pas raison aux pauvres. Si les riches donnent de l’argent aux avocats, ils trichent les pauvres. On a désobéi à la justice. En dernière position, on parle aussi de la solidarité. Le non-respect de cela est plus grave que les autres. L’ethnocentrisme a gagné sa place aujourd’hui car les ethnies ne s’aiment plus. Cela a eu aujourd’hui un impact sur la religion musulmane. Tantôt, on dit c’est la mosquée des peulhs, c’est la mosquée des malinkés, c’est la mosquée des soussous, alors que Dieu dit que toutes les mosquées n’appartiennent qu’à lui. Si un guinéen trouve aujourd’hui son prochain dans des problèmes, qui n’appartient pas à son ethnie, il ne s’y approche pas. On accuse les autorités d’être à l’origine de tout cela. Tandis que nous n’assumons pas nos devoirs », a déploré Aboubacar Condé
En conclusion, l’imam de la mosquée de Sonfonia a lancé un appel à l’endroit de tous les guinéens à promouvoir le respect de la devise. « J’invite tous mes parents guinéens, se trouvant partout, à travailler. À un moment donné, économiquement la Guinée était au même niveau que la Chine. Mais il faut voir aujourd’hui, les chinois nous ont dépassés. Les guinéens doivent respecter la justice. Ensuite, on doit s’aimer, on doit être solidaire. Cela nous permettra de progresser. Que Dieu donne de belles idées aux guinéens afin qu’on puisse changer les mauvaises pratiques », a-t-il souhaité.
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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