Damaro va-t-il être amené de force à la CRIEF ? « Dans les 10 minutes… nous aurons exactement le résultat final » (Aly Touré)

Amadou Damaro Camara, ex président de l'Assemblée nationale

Attendu à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ce jeudi, 4 mai 2023, pour être jugé, Amadou Damaro, ancien président de l’Assemblée nationale, est de nouveau absent. À l’ouverture de l’audience, le juge Francis Kova Zoumanigui a constaté l’absence de Damaro Camara parmi les autres prévenus : Michel Kamano, Zeinab Camara et Jin Sun CHENG. Le procureur spécial Aly Touré a demandé à la Cour de patienter en attendant l’exécution du mandat d’amener, décerné contre Damaro, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les 4 prévenus sont poursuivis pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégal dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêt et complicité.

Le 27 avril dernier, la chambre de jugement de la CRIEF avait décerné un mandat d’amener contre Amadou Damaro Camara. La juridiction avait ordonné que l’ancien président de l’Assemblée nationale soit conduit de force devant elle pour être jugé. Cette décision faisait suite « au refus » de l’intéressé de comparaître volontairement pour répondre aux questions de la justice.

Mais à l’audience de ce jeudi, 4 mai 2023, le procureur spécial près la CRIEF, Aly Touré, qui est censé mettre à exécution ce mandat d’amener, a fait le point sur l’absence d’Amadou Damaro Camara devant le juge Francis Kova Zoumanigui. « On est en pleine exécution de votre mandat. C’est pourquoi j’étais en communication non seulement avec des agents exécutants mais aussi le personnel de l’établissement hospitalo-sanitaire de Kipé, Sino-guinéen. Nous sommes dans la procédure d’exécution. C’est pourquoi je ne peux pas vous dire exactement où on en est maintenant. On était en train de nous donner les paramètres à mi-parcours. Je crois que dans les 10 minutes qui vont suivre, nous aurons exactement le résultat final d’exécution de ce mandat. Si vous ne trouvez pas d’objection, j’allais demander, puisqu’il y a deux dossier au rôle, j’allais suggérer humblement de la Cour sans vouloir l’intention de changer quoi que ce soit dans son agenda, de vouloir commencer par l’autre dossier qui est inscrit au rôle en attendant que nous ayons une vue normale sur l’exécution du mandat lié au second dossier », a dit Aly Touré, procureur spécial près la CRIEF.

Du côté des avocats de la défense, il n’y pas eu d’objection concernant la demande faite par le procureur spécial. « Monsieur le président, nous allons bien sûr pour la défense dans le même sens que Monsieur le procureur spécial. En ce qui nous concerne, parce qu’effectivement, la seule observation que je pouvais faire, la présence de Monsieur Damaro Camara pour nous en ce qui concerne la défense de Monsieur Lucien Kamano, est absolument nécessaire. Donc, les 10 minutes imparties par Monsieur le procureur spécial nous paraissent convenables pour voir effectivement la suite », a dit le porte-parole de circonstance des avocats de la défense.

Le juge Francis Kova Zoumanigui n’a pas tardé à ordonner la suite la suite des débats sur les autres dossiers inscrits au rôle.  « Il se trouve que d’autres prévenus sont là et les débats sont en cours. Donc, rien n’empêche que ça continue en attendant que vous exécutez ça », a-t-il décidé.

Mohamed Guéasso DORÉ, Mamadou Bhoye Laafa Sow et Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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