Réunis en session ordinaire le 9 juillet dernier en Guinée Bissau, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont porté le président du Nigéria, Bola Ahmed Tinubu, à la tête de l’organisation sous-régionale. Et, dans son discours de circonstance, le nouveau président en exercice de la CEDEAO s’est engagé à défendre la démocratie et il a martelé que « nous n’allons plus tolérer des coups d’Etat successifs dans la région ».
Ces mots, qui illustrent un engagement profond de la CEDEAO à lutter contre les coups d’Etat en Afrique de l’ouest, semblent rassurer l’Union des forces républicaines (UFR), le parti de l’ex Premier ministre guinéen, Sidya Touré. En tout cas, à l’assemblée générale hebdomadaire dudit parti ce samedi, 15 juillet 2023, Fodé Baldé, le responsable de la cellule de communication de l’UFR, s’est réjoui de cette fermeté affichée. Il assure que c’est « une lueur d’espoir » pour les peuples ouest-africains, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
« Comme vous le savez, il y a eu un changement qualitatif à la tête de la CEDEAO. Le nouveau président de la CEDEAO est le président du Nigéria. Qui parle du Nigéria, parle de la première puissance de notre espace ouest-africain, donc ce n’est pas à négliger. Aujourd’hui, notre sous-région fait face à deux problèmes majeurs. Le premier, c’est la lutte contre le terrorisme ; et le second, c’est les coups d’Etat militaire. Et, Bola Ahmed Tinubu s’est engagé pour que notre espace ne connaisse plus de coup d’Etat. Je pense que le discours qu’a tenu le nouveau président suscite une lueur d’espoir. Un message pour nous dire que nous devons croire en la démocratie, nous devons également nous battre pour qu’elle soit une réalité dans nos États, parce qu’elle est gage de notre développement et de notre vivre ensemble. Lors du sommet de la CEDEAO, deux éléments ont retenu notre attention. C’est d’abord le message de la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO invitant le président du CNRD, Mamadi Doumbouya, à ouvrir le dialogue à l’ensemble des acteurs politiques du pays. Et ça, c’est très important. La CEDEAO invite le gouvernement guinéen à ouvrir le dialogue. L’inclusivité du dialogue leur a été rappelée. Et puis, de créer les conditions qui vont permettre d’assurer la sécurité de ceux qui prennent part au dialogue. Donc, permettre la rentrée de nos leaders qui, à un moment donné en Guinée, se sentent en insécurité », a indiqué Fodé Baldé.
Par ailleurs, le responsable de la cellule de communication de l’UFR est revenu sur les motifs du séjour prolongé (un séjour qui s’apparente à un exil) de Sidya Touré à l’étranger. Fodé Baldé a insinué que certaines personnes voulaient coûte que coûte coller un dossier de malversation financière au leader du parti républicain dans le seul but de salir son image.
« C’est pourquoi nous qui croyons en lui avions décidé que le président quitte la Guinée. Et, il (Sidya Touré) reviendra lorsque nous déciderons qu’il vienne. Donc, soyez rassurés que le président Sidya n’est cité dans aucun dossier et ne sera cité dans aucun dossier en Guinée », a-t-il rassuré les militants et sympathisants de l’UFR.
Malick Diakité pour Guineematin.com
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