Le poste de santé flambant neuf de Madina, dans le district de Dondé, relevant de la commune rurale de Mafara, dans la préfecture de Dalaba, a été mis à la disposition de la communauté depuis 2020. Mais de nos jours, cet édifice public n’a ni de logement ni de cuisine encore moins de matériels de pour son bon fonctionnement. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com à travers un envoyé spécial.
Le poste de santé de Madina, dans le district de Dondé, à 18 kilomètres de Mafara centre, a été construit par l’Agence nationale de financement de collectivités (ANAFIC) sous régime Alpha Condé.
Selon Ibrahima Sylla, chef dudit poste de santé, cette structure est dotée d’un kit solaire, d’un forage et de bureaux. Mais, de nombreuses insuffisances existent, empêchant son bon fonctionnement.
« Notre poste de santé a été construit par l’ANAFIC et inauguré en 2020. Il comprend 5 salles, notamment un bureau du chef de poste, la salle des soins, la salle d’accouchement, une salle d’observation, une salle de point de vente, une terrasse et un couloir. Mais le poste de santé n’a ni un logement, ni une cuisine pour le chef de poste de santé. Sur le plan équipements, il y a un forage, le kit solaire et les meubles. Mais j’avoue que nous sommes également en manque de certains matériels de travail. A cela s’ajoute l’insuffisance des médicaments liée à l’enclavement et à la distance. La route est trop dégradée. Cependant, il y a une fréquentation considérable par les citoyens. Les femmes enceintes viennent massivement pour se faire consulter.
Mais les patients éprouvent de sérieuses difficultés faute de moyens. Ils parcourent de longues distances en déplaçant des motos qui coûtent. Ce qui coûte cher. Des fois, ils arrivent au poste de santé les mains vides et la prise en charge devient compliquée parce qu’il faut payer les médicaments. Et ils sont dans la nécessité. C’est un grand souci pour moi en tant qu’être humain. Les femmes enceintes viennent massivement pour se faire consulter. Des fois même, je me déplace parce que je connais la communauté. Si je vois une femme enceinte qui ne vient pas pendant un mois, je me déplace pour aller demander ce qui ne va pas. Je lui envoie quelques médicaments ou bien je viens avec au poste de santé pour le suivi de la grossesse », a fait savoir Ibrahima Sylla.
En outre, le chef du poste de santé de Madina est revenu sur d’autres difficultés qui assaillent cette communauté sur le plan sanitaire. « Il faut signaler que les cas de paludisme grave, l’hypertension concernant les vieux, l’helminthiase, les infections respiratoires aiguës (IRA) inférieures à trois semaines sont là. Actuellement, les agents RECO sont dans les districts pour distribuer les produits… Cette année, au début, le taux du paludisme était trop élevé. Mais cela a diminué au fur et à mesure. Je constate que les RECO font leur travail. Lorsque des cas dépassent notre compétence, on réfère automatiquement le patient. Des fois, je reçois des cas de morsures de serpent que je réfère toujours. On a souvent des ruptures en médicaments à partir du centre de santé. Ça fait un mois que je ne reçois pas les médicaments. Je suis obligé d’aller chez mon voisin qui se trouve à 7 km d’ici pour m’approvisionner ; après, je fais le rapport et je rembourse », a indiqué monsieur Sylla.
Notre interlocuteur a mis l’occasion à profit pour interpeller la communauté et les autorités. « Je demande à la communauté de nous venir en aide pour l’approvisionnement en médicaments de notre structure. J’ai aussi besoin d’une sage-femme maîtresse pour m’appuyer. C’est difficile de dire à une femme en état de travail d’emprunter une moto pour aller jusqu’à Mafara centre pour un accouchement. Nous demandons aux autorités de trouver une moto pour les déplacements, la construction d’un logement et d’une cuisine pour le chef de poste de santé de Madina. Nous voulons une antenne pour le réseau de téléphone », a plaidé le chef de poste de santé de Madina, Ibrahima Sylla.
De retour de Madina (Mafara, préfecture de Dalaba, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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