Mise en liberté provisoire d’Amadou Damaro Camara : voici les motifs et les conditions !

Amadou Damaro Camara, ancien président de l'Assemblée nationale

Comme annoncé précédemment, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, a bénéficié d’une liberté provisoire hier, lundi 9 octobre 2023. La décision a été rendue par la Chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Et, elle repose sur plusieurs éléments, notamment les motifs sanitaires invoqués par Amadou Damaro CAMARA et les rapports médicaux qui ont été présentés. De plus, la Cour a pris en considération l’ordonnance de saisie pénale immobilière datée du 16 décembre 2022.

Dans cette affaire, Amadou Damaro Camara est poursuivi pour « détournement de deniers publics, l’enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, prise illégale d’intérêt, corruption et complicité » portant sur 15 milliards de francs guinéens. Ce montant était destiné à la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale au niveau de la cité administrative de Koloma. Il est en détention depuis avril 2022. Mais, en audience hier (lundi), la chambre de jugement de la CRIEF a finalement décidé de lui accorder une « liberté provisoire », sous certaines restrictions strictes conformément à l’article 239 du code de procédure pénale. Ces restrictions comprennent la limitation territoriale qui interdit au prévenu de quitter les limites territoriales de Conakry ; la remise de documents qui contraint Damaro à remettre tous ses documents et titres de voyage au greffe de la Cour. Il est tenu d’éviter tout contact avec la partie civile et les témoins impliqués dans l’affaire.

La même décision interdit à l’honorable Amadou Damaro Camara d’engager de communications susceptibles de compromettre la sérénité de la procédure. Il doit se présenter régulièrement aux audiences de la Cour. La Cour a aussi averti que la violation de l’une de ces mesures entraînerait la révocation immédiate de la décision de mise en liberté provisoire.

Cette décision marque un développement important dans cette affaire qui suscite des réactions variées de la part des parties au procès. Ce mardi, 10 octobre 2023, le parquet spécial de la CRIEF a fait appel de la présente décision.

Également, l’avocat de l’Agence Judiciaire de l’État, Me Amadou Babahein CAMARA, s’oppose à la libération de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro CAMARA.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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