53 ans de l’agression portugaise (22 novembre 1970) : « c’était une forme de complot permanent contre Sékou Touré », dit Ismaël Condé

Elhadj Ismael Condé, professeur, ancien membre du PDG-RDA

La Guinée du camarade Ahmed Sékou Touré a été victime d’une attaque le 22 novembre 1970. Connue sous le nom d’agression portugaise, cette attaque était la suite de plusieurs complots orchestrés contre la Guinée, soutiennent des défenseurs du régime révolutionnaire. Interrogé hier, mardi 21 novembre 2023, par un reporter de Guineematin.com, le doyen Elhadj Ismaël Condé a expliqué que cette agression était une suite logique des représailles de la France contre la Guinée suite au Non du 28 septembre 1958.

« La Guinée, comme on le sait, a été le seul pays opposé un Non massif au projet de Constitution qui devait consacrer la communauté franco-africaine, pour ce que la domination coloniale représentait pour la France. La Guinée, par ce refus, commettait un grand crime. L’indépendance de la Guinée annonçait la ruine de la domination coloniale sur le territoire africain et pour cette raison il fallait compromettre cette indépendance et immédiatement pour qu’elle ne serve pas d’exemple », a dit d’entrée le doyen Ismaël Condé, un inconditionnel de la Révolution.

Devant le refus de la Guinée à continuer avec la France, cette dernière va multiplier les embûches contre le régime de Sékou Touré. « Ainsi, la France s’est engagée à plusieurs tentatives, plusieurs complots contre le régime guinéen. L’agression de 1970 était une forme du complot permanent contre Sékou Touré. Cette volonté de renverser le régime guinéen est passée par plusieurs méthodes, par plusieurs manœuvres, par plusieurs actions. Après l’échec de plusieurs formes de ces complots, la France ou l’impérialisme de façon générale, parce que la Guinée dérangeait tous les pays occidentaux que l’impérialisme est arrivée, qu’il ne faut plus que l’agression armée pour pouvoir renverser le régime guinéen. C’est pour cette raison qu’il y a eu cette coalition de pays occidentaux contre la Guinée pour organiser l’agression du 22 novembre 1970 », a déclaré El Hadj Ismaël Condé, membre du PDG-RDA.

Pour le doyen Ismaël Condé, certains guinéens sont en train de chercher à déformer l’histoire en disant que les agresseurs du 22 novembre 1970 étaient venus uniquement pour libérer les prisonniers portugais détenus par le PAIGC (Parti Africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap vert). « Dire aujourd’hui que ces agresseurs étaient là pour libérer les prisonniers, c’est déformer l’histoire et c’est fait par certains hommes de médias même et par certains concitoyens que je trouve animé de haine et d’ethnocentrisme, qui font dire que l’agression imperialo-portugaise n’avait de but seulement que la libération des portugais qui étaient prisonniers du PAIGC en Guinée ici. L’impérialisme lui-même a reconnu que c’était pour renverser le régime. Les Nations Unies l’ont reconnu, l’OUA l’a reconnu, toutes les institutions internationales ont reconnu que la Guinée a été victime d’une agression armée. Quand j’entends les gens dire que l’agression de 1970 ce n’était pas pour renverser le régime, ils choquent le bon sens général », a laissé entendre le doyen Ismaël Condé.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com

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