Dans la nuit d’hier à aujourd’hui, vendredi 1er décembre 2023, des crépitements d’armes automatiques ont retenti dans la capitale bissau-guinéenne. Et, les tirs se sont poursuivis jusqu’à ce matin. Une mission d’exfiltration menée par des éléments de la Garde nationale serait à l’origine de ces tirs nourris. Mais, la ville semble renouer avec le calme après l’arrestation du Colonel Victor Tchongo, l’officier militaire qui dirige ladite Garde.
Selon les informations, tout est parti d’une tentative d’exfiltration du ministre de l’économie (Souleiman Seidi) et du secrétaire d’Etat au Trésor public (Antonio Monteiro) des mains de la police judiciaire. Ces deux personnalités étaient en garde à vue pour des soupçons de malversations financières portant sur 10 millions de dollars sortis des caisses de l’Etat. Leur exfiltration a été organisée par des éléments de la Garde nationale qui se sont finalement retranchés dans une caserne dans le sud de Bissau.
Les forces spéciales sont intervenues pour interrompre cette opération. Mais, la Garde nationale a résisté. Les tirs entre les deux camps ont quasiment duré toute la nuit. Et, d’autres tirs d’armes automatiques y ont été entendus ce vendredi matin. Mais, le colonel Victor Tchongo, chef de la Garde nationale, s’est finalement rendu pour éviter un bain de sang.
L’état-major bissau-guinéen assure que la situation est désormais « totalement sous contrôle » après l’arrestation du chef de la Garde nationale. Mais, l’armée patrouille encore dans les rues de la capitale.
Pour l’heure, on ignore le bilan de ces violents affrontements qui interviennent un peu moins de 2 ans après la tentative de coup d’Etat de février 2022 contre le président Umaro Sissoco Embalo.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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