Incendie du dépôt d’hydrocarbure de Conakry : le Patronat des pétroliers parle d’une « catastrophe »

Comme annoncé dans nos précédentes dépêches, un violent incendie s’est déclaré dans la nuit d’hier à aujourd’hui, lundi 18 décembre 2023, au dépôt d’hydrocarbures de Conakry. Et, selon un bilan publié cet après-midi par le ministre guinéen de la santé, Dr Diouhé Bah, cet incendie a fait 13 morts et 178 blessés.

En déplacement sur le lieu de ce drame qui a également causé d’importants dégâts matériels, Elhadj Nana Kourouma, le Président du Patronat des Pétroliers, a déploré une « catastrophe » et a appelé à une mobilisation pour la gestion de « l’après-crise ».

Elhadj NaNa Kourouma

« Au nom de la Fédération patronale des pétroliers de Guinée, au nom de tous les travailleurs du secteur pétrolier d’observer le calme et d’avoir la sérénité. Ce qui est arrivé est une catastrophe, mais quand une catastrophe arrive il faut mobiliser les moyens qu’il faut. Nous félicitons la sécurité qui n’a ménagé aucun effort et a mobilisé tous les corps de sécurité. Les sapeurs-pompiers sont ici en grand nombre pour faire le maximum. C’est un appui très important. Par devoir de conscience, on ne peut pas quitter les lieux, parce que c’est notre secteur. Nous voulons apporter notre petite contribution. Cela ne peut consister qu’à remonter le moral des gens. La catastrophe est arrivée, ce n’est pas la fin du monde. Ailleurs ça arrive, mais les gens gardent la sérénité, le calme et ça ne peut pas faire l’objet de quoi que ce soit ou de mauvaise interprétation. Nous sommes en train de réunir tous les acteurs du secteur pétrolier pour gérer l’après crise, parce que c’est ce qu’il faut gérer maintenant. Le dépôt qui est là est le seul point de ravitaillement de notre pays, donc quand ça s’arrête, il faut que le Guinéen soit courageux pour surmonter cette petite difficulté. On ne peut pas donner des raisons de quelle que nature que ce soit. L’incendie peut avoir plusieurs causes, quand les investigations finiront, le peuple sera suffisamment informé. Nous connaissons tous les réactions quand il y a des situations de ce genre, par exemple quand on dit que le bateau a retardé deux (2) jours ou trois (3) jours, les gens font une affluence au niveau des stations, parfois même ça peut engendrer des casses. Certains veulent venir avec des bidons pour aller trafiquer. Pour éviter cette catastrophe, on a dit d’abord d’attendre, le gouvernement a pris de très bonnes dispositions, les écoles sont fermées, le travail est arrêté, tous ceux qui doivent bouger sont demandés de rester sur place », a-t-il indiqué.

Ismael Diallo, Abdallah Balde et Fatoumata Djouldé Diallo pour Guineematin.com

Tel : 624693333

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