« Ce sont nos maisons qui sont gâtées et nous n’avons reçu aucune aide du gouvernement. Des ONGs sont venues pour nous apporter de la nourriture, certains ministres sont venus ; mais, ils ne sont pas rentrés dans nos maisons pour voir l’impact subi par l’explosion… La nuit, on n’a pas le courant, on dort sur la route, on étale les nattes pour dormir. Certains dorment assis sur des chaises jusqu’au matin »
C’est un véritable calvaire que vivent certains habitants de Coronthie depuis l’incendie du dépôt de carburant de la société guinéenne de pétroles. Cet incendie s’est déclaré dans la nuit du dimanche au lundi, 18 décembre 2023, aux environs de minuit. Et, il a fait 14 morts, 190 blessés et d’importants dégâts matériels. Certains habitants de Coronthie ont dû abandonner leurs maisons pour se sauver de ce puissant feu aux flammes voraces. Beaucoup d’entre eux passent encore la nuit dehors, à la belle étoile.
Un peu plus tôt dans la matinée de ce mardi, 19 décembre 2023, un reporter de Guineematin.com est allé à la rencontre de certains habitants de ce quartier de Kaloum. Salif Sylla, habitant du secteur Momo Camara, est sans abri. Il passe la nuit sur la route.
« Ce sont nos maisons qui sont gâtées et nous n’avons reçu aucune aide du gouvernement. Des ONGs sont venues pour nous apporter de la nourriture, certains ministres sont venus ; mais, ils ne sont pas rentrés dans nos maisons pour voir l’impact subi par l’explosion. Ce que nous demandons à l’Etat, ce n’est pas difficile, personne ne s’attendait à ce drame. Ceux qui sont réellement impactés, ils n’ont qu’à voir ceux-ci pour toute aide. La nuit, on n’a pas le courant, on dort sur la route, on étale les nattes pour dormir. Certains dorment assis sur des chaises jusqu’au matin », a-t-il confié.
Cette autre habitante de Coronthie, Yarie Camara, a été blessée par cet incendie. Elle s’est sauvée de sa maison sans chaussures à ses pieds.
« Aucune autorité gouvernementale n’est venue ici pour nous aider. On passe la nuit ici, et toute la journée aussi on part nulle part. Seules les personnes de bonne volonté sont venues pour nous apporter le petit déjeuner et le déjeuner. Toutes nos maisons sont fissurées, tout est tombé, il y a eu beaucoup de dégâts. J’ai subi une blessure au niveau de mon pied, mon fils a fait une crise, il respirait difficilement sous l’effet de la fumée. Nous sommes sortis de la maison sans chaussures, sans habits. Le président Mamadi Doumbouya n’a qu’à venir voir nos maisons, il n’a qu’à venir voir comment nous vivons, il n’a qu’à venir voir notre réalité », a-t-elle indiqué avec un air plein de désespoir.
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
Tel : 669681561
