Mamou : attroupement et désordre autour des stations-services sous un soleil plomb

Après le gasoil, la vente de l’essence dans les stations-services a repris ce samedi, 23 décembre 2023, sur toute l’étendue du territoire national. Si les véhicules ne peuvent bénéficier que de 25 litres, les motards n’ont doit qu’à 5 litres pour le moment. Une situation qui a provoqué la ruée vers les stations-services à travers le pays. C’est le cas dans la commune urbaine de Mamou, où c’était la cohue sous un soleil de plomb. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com basé dans la préfecture.

C’est un ouf de soulagement pour la population de Mamou, après de nombreux jours de rupture dans la desserte en essence. Mais, des attroupements sont constatés à divers endroits, créant un certain désordre d’autant plus que chacun veut être servi en premier

Les stations-services ses quartiers Tambassa, Pétel et d’ailleurs ont commencé à desservie. Une fourmilière humaine est visible partout, rendant la tache compliquée.

Rencontré sur le terrain, Dr Madaniou Sow, enseignant-chercheur et professeur à l’Institut Supérieur des Technologies de Mamou, invite les populations à la patience. « Je suis là depuis presque 2 heures. Et pratiquement, rien ne bouge. Nous invitons les citoyens à l’organisation et au respect des consignes données par les pompistes. Sans l’organisation, nous allons perdre beaucoup du temps ici. On était patient depuis plusieurs jours. Pourquoi ne pas le faire juste pour 5 à 10 minutes. Le gouvernement peut interrompre d’un moment à l’autre. Il vaut mieux être un lion que d’être un mouton. C’est l’impatience, l’incivisme qui caractérisent beaucoup de citoyens. Nous sommes obligés de patienter dans l’espoir d’être servi », lancé Dr Sow.

De son côté, Ibrahima Sory Barry, mécanicien de son état, déplore le comportement de certains citoyens et invite les autorités à voler au secours des populations. « Je suis ici depuis 7 heures à la quête du carburant. Mais, je suis choqué du comportement de certains de nos compatriotes. En temps de crise, il faut atténuer. Malheureusement, là où on payait 3 000 GNF, on nous fait payer 5 000 voire 7 000 GNF. Ici aussi, on commence à pomper juste 5 motos et on interrompt aussi. Nous souffrons vraiment. Nous demandons aux autorités de penser pour panser les difficultés des guinéens, car c’est un problème commun. Ce problème ne regarde ni Soussou ni Peul ni Forestier ou Malinké. Certains guinéens profitent des moments difficiles pour rendre la situation très difficile… ».

Amadou Bailo Bah

Même son de cloche chez Amadou Bailo Bah qui déplore l’aggravation des conditions de vie des guinéens. « Le problème de carburant est devenu un problème épineux en Guinée.  Nous voulons que cela change dans ce pays. C’est de mal en pis. Regardez la fourmilière humaine qui s’impatiente juste pour 5 litres d’essence. Et on ne peut pas rouler sans le carburant pour traiter nos affaires. De surcroît, les motards veulent se servir avec zéro patience. S’ils acceptaient de faire au moins 2 lignes, ça pourrait faciliter l’opération. Malheureusement, chacun est pressé », déplore-t-il.

Depuis Mamou, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

Tél. : 625 69 89 19/657343939

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