Boffa : le district de Soumbourou manque d’écoles, de poste de santé et d’eau potable

Situé à 45 kilomètres de la commune urbaine de Boffa, le district de Soumbourou, connaît un manque criard d’infrastructures sociales de base. La localité, peuplée d’environ 3 000 habitants, touchée par la pauvreté, n’a ni école ni poste de santé. Les femmes enceintes sont confrontées à d’énormes difficultés pour rejoindre des structures sanitaires comme Farengna, Khatya ou Boffa-centre, rapporte le correspondant de Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A l’image de la commune de Boffa, le district de Soumbourou fait partie des localités oubliées par les différentes gouvernances qui ont géré le pays. Les enfants parcourent 7 kilomètres à pieds pour aller à l’école la plus proche, située à Farengna. Pour accéder à la localité, il faut traverser un pont traditionnel, provoquant parfois des cas de noyades.

Interrogé par notre reporter, le sage Alya Soumah explique que le village n’a ni forage ni école et ni poste de santé. Il ajoute que la route qui permet l’accès à ce district est impraticable. « Soumbourou compte actuellement environ 3 000 habitants. On a une très grande difficulté pour obtenir de l’eau potable. Nous n’avons pas de forage. Nos femmes enceintes rencontrent des difficultés par manque de poste de santé. Nous sommes obligés de les faire transporter sur des motos ou dans des hamacs jusqu’à Farengna ou Khatya. Nous demandons à l’État, surtout à notre commune urbaine de Boffa, de nous aider », a-t-il lancé.

Pourtant, le district de Soumbourou a d’énormes potentialités agricoles, mais nettement enclavé. Le seul pont qui sert de liaison entre Soumbourou et Nimmaya est souvent submergé par l’eau de mer, causant parfois des noyades, apprend-on. « Nous avons des enfants non scolarisés. Or, ce sont ces enfants qui sont notre avenir et notre espoir. Mais, ils sont actuellement dans les champs. Parce que nous n’avons pas d’écoles et le pire, c’est le cas de notre pont. Actuellement, la traversée est un vrai problème. Nous tendons nos mains devant toutes personnes de bonne volonté, surtout l’État, de nous venir en aide », a déclaré Mata Marie Sylla, habitante de la localité.

Depuis Boffa, Lato Camara pour Guineematin.com

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