Comme annoncé en début de journée de ce mardi 30 janvier 2024, le procès du massacre du 28 septembre 2009, s’est poursuivi devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, par l’audition, à titre de témoin, de Mandian Sidibé, journaliste et Directeur général de l’Office guinéenne de publicité (OPG).
En marge de la première partie des débats, Maître Antoine Pépé Lama a donné sa lecture à la presse dont Guineematin.com, par rapport au passage de ce témoin.
« Moi je pense que la déposition de Madian Sidibé n’a été une qu’une perte de temps. Dans sa fuite en avant, il a, tout au long de son passage, fait savoir au tribunal que tout ce qu’il a déclaré dans la vidéo qui a incité le ministère public à le citer lui aurait été fait par une source dont il se garde de dévoiler. Mais quand vous analysez la cadence de ses réponses, vous comprenez aisément qu’il s’agit bien des informations venant du Général Sékouba Konaté. Nous avons tous entendu M. Mandian dire que la personne de qui je tiens les informations est un membre de gouvernement, il était proche du pouvoir, il était acteur de ces faits. Et nous savons tous que le seul membre du gouvernement et acteur des faits poursuivis, qui malheureusement par la complaisance de certains, ne se retrouve dans le box des accusés est bien le Général Sékouba Konaté. Le Général Sékouba Konaté qui un matin a appelé un journaliste pour lui dire qu’il y a des fosses communes derrière la piste de l’aéroport. Et messieurs Baïdy Aribot, Kéïra et KPC seraient bien informés puisque, selon lui, ce sont personnes qui ont dirigé cette opération. Aujourd’hui malheureusement, Mandian Sidibé a refusé d’assumer sa proximité avec le Général Sékouba Konaté. Il est venu rapporter ici avec une confiance religieuse, les propos truffés de contre-vérités venant du Général Sékouba Konaté. Moi je pense que monsieur Mandian Sidibé qui se dit journaliste n’a pas fait un travail professionnel. Vous êtes journalistes, vous le savez, si vous avez une nouvelle, vous avez l’obligation, même pas un devoir déontologique, de la vérifier avant de la publier. Mais lorsque vous recevez l’information à l’état brut, sans avoir l’avoir vérifié, vous la distiller comme cela dans l’opinion, vous vous mettez en porte-à-faux avec la loi. Et c’est le lieu de vous dire que bien avant de comparaître à la barre de ce tribunal, un de ceux qu’il avait indexé comme étant acteur de cette situation m’avait d’ailleurs contacté pour engager une procédure contre lui. Malheureusement les choses n’ont pas bien bougé puisqu’il est tombé malade. Si non, peut être que Mandian Sidibé serait venu là avec une décision de condamnation. Toujours est-il que cette procédure est à l’ordre du jour. Et il n’est pas exclu que cette procédure soit activée pour amener Mandian Sidibé à répondre ces faits devant la loi. Nous savons tous les informations mensongères, non vérifiées qu’il partait diffuser sur les ondes de la radio Planète Fm. Jusqu’à un jour, il a provoqué des émeutes au point d’organiser des émeutes vers la France. Donc ce n’est pas une telle personne qu’on peut considérer comme crédible devant ce tribunal. Nous sommes devant un tribunal criminel qui ne juge pas sur la base des rumeurs. Le tribunal criminel juge sur la base de preuves certaines et fiables », a-t-il soutenu.
Propos recueillis par Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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