Un nigérian jugé pour menace de mort à Conakry : « il a dit qu’il va me tuer. J’ai peur »

Le prévenu Chema Oscar, marchand de profession, ressortissant nigérian, est jugé au tribunal de première instance de Dixinn pour menaces de mort à l’encontre de son compatriote Shabala Labado. Le procès s’est ouvert lundi 29 janvier 2024, en présence de toutes les parties. Le prévenu, qui comparait libre dans cette affaire, a plaidé non coupable des faits mis à sa charge, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans sa déposition faite à la barre, le prévenu Chema Oscar n’a pas reconnu les faits mis à charge. « J’ai une boutique, je vends des congélateurs. Deux personnes sont venues pour faire des achats. On a discuté sur le prix, et on a conclu à 2 millions de francs guinéens.  Entretemps, ils m’ont demandé d’ouvrir le congélateur pour voir l’intérieur. Je l’ai ouvert.  C’est en ce moment que Shabala Labado, qui vend les mêmes articles que moi et qui a sa boutique tout juste à côté, leur a fait appel. Pendant que je négociais avec les clients, il les a signalés. Il a appelé mes clients qui étaient arrêtés devant ma boutique. Je n’ai pas aimé.  C’est ainsi que je suis allé le voir pour lui demander pourquoi il a fait ça. Dès que je lui ai demandé pourquoi il a fait ça, il m’a poussé. C’est ce qui s’est passé entre nous. Moi, je n’ai jamais proféré de menaces de mort à l’encontre de Shabala Labado. Jamais », a-t-il lancé.

De son côté, la partie civile Shabala Labado, également commerçant de son état, a expliqué au tribunal les circonstances dans lesquelles il a reçu ces menaces de mort. Il soutient mordicus, devant la juge dame Damba Oularé, avoir été menacé de mort par Chema Oscar. « Ce jour, j’étais assis à l’intérieur de ma boutique. Je n’ai appelé personne. Je n’ai même pas vu un client. C’est un vendeur de café qui est venue devant ma boutique. Je suis sorti pour m’entretenir avec lui. C’est en ce moment que Chema Oscar est venu pour me gifler. Je me suis retiré pour appeler le policier, parce qu’il m’a menacé de mort. Il a dit qu’il va me tuer. J’ai peur. Il faut que la justice soit rendue entre nous. Quand vous voyez que je suis allé appeler la police, c’est parce que j’ai eu peur », a expliqué la partie civile.

Au terme de ces deux dépositions, le tribunal a renvoyé l’affaire au mercredi 31 janvier pour la comparution des témoins et la suite des débats.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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