Depuis l’arrestation du secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), puis sa mise en détention à la Maison centrale de Conakry le 22 janvier dernier, le mouvement syndical guinéen menace de déclencher une grève générale illimitée dans le secteur public et privé s’il n’est pas libéré. A la fin de l’audition au tribunal de Dixinn de Sékou Jamal Pendessa ce lundi, 05 février 2024, Ibrahima Kalil Diallo, secrétaire général adjoint du S du SPPG a réitéré la menace. Il a d’ailleurs annoncé que la décision pourrait être prise demain mardi à la bourse du lors de la réunion des 13 centrales syndicales affiliées à la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), a appris Guineematin.com à travers son équipe qui se trouvait au tribunal.
« Pour le moment on ne va pas se permettre de faire un commentaire sur la procédure qui est déjà en cours. Mais c’est que nous disons, nous, la lutte syndicale continue jusqu’à la libération de votre camarade Sekou Diamal Pendessa. D’ailleurs, je vous informe que demain mardi, les treize centrales syndicales du pays réunies au sein de la confédération nationale de travailleurs de Guinée, vont se retrouver bien entendu à la bourse du travail, pour prendre une décision. Une décision qui pourrait aboutir sur le dépôt d’un préavis de grève, qui est bien entendu, risque ou risquera d’être déclenchée dans tous les secteurs publics et privés en vue non seulement de l’obtention de la libération, de Sekou Jamal Pendessa, mais aussi de la satisfaction des autres points de revendications de notre plate-forme revendicative notamment : la fin du brouillage des radios privés la réintégration totale et intégrale des chaînes au niveau du bouquet Canal+ de star times et en fin la libération de l’internet. Déjà au moment où nous vous parlons, nos antennes par région sont déjà mises en branle, c’est-à-dire les représentants du syndicat des professionnels de la presse de Guinée sont en train de prendre contact avec les représentants des autres structures syndicales du pays dans les régions. Pour bien entendu, préparer la grève générale et illimitée qui va être déclenché dans les prochains jours si on n’obtient pas la libération de Sekou Jamal Pendessa », explique-t-il
A rappeler que Sékou Jamal Pendessa a été interpellé à la suite de l’appel à manifester lancé 18 janvier dernier par son syndicat pour la libération de l’internet et l’arrêt du musellment de la presse par les autorités de la transition guinéenne.
Fatoumata Diouldé Diallo et Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
