Labé se prépare à la grève générale : « tous les secteurs clés de la vie quotidienne seront touchés »

Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, les centrales syndicales ont déposé un avis de grève générale et illimitée en Guinée pour dénoncer de nombreuses difficultés qui assaillent les populations. Des responsables syndicaux de la préfecture de Labé invitent leurs mandants à respecter le mot d’ordre d’autant plus que de nombreux secteurs de la vie nationale vont être touchés par la grève qui démarre le 26 février. En réunion ce vendredi 23 février 2024, les différentes structures syndicales représentées dans la région de Labé ont partagé l’avis de grève lancé par les 13 centrales syndicales, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Elhadj Lamine Sangaré, secrétaire général de l’union régionale des travailleurs de Labé

A l’issue de cette rencontre, plusieurs dispositions ont été prises pour le respect du mot d’ordre de grève à Labé. Elhadj Lamine Sangaré, secrétaire général de l’Union régionale des travailleurs de Labé, au nom de ses pairs, a apporté des précisions. « La grève devrait toucher tous les secteurs clés de la vie quotidienne, y compris les transports, les marchés hebdomadaires et les écoles. Les citoyens peuvent s’attendre à des perturbations majeures dans leurs routines quotidiennes, avec des conséquences potentielles sur la mobilité, l’approvisionnement en biens de première nécessité, l’éducation…. Nous avons mis en place des commissions pour le suivi et le respect de cette présente décision. Nous partons en grève malgré nous, car c’est le gouvernement qui n’a pas voulu satisfaire nos revendications », a expliqué Elhadj Lamine Sangaré.

Au même moment, les syndicalistes émettent un avertissement clair aux potentiels fauteurs de troubles. « Nous, leaders syndicaux, nous avons publiquement appelé à la responsabilité de tous les acteurs impliqués dans la grève. Nous mettons en garde contre toute manifestation de violence ou de troubles qui pourrait détourner l’attention des revendications initiales et nuire à l’image de la cause syndicale. Cette approche vise à démontrer que les revendications syndicales ne sont pas antithétiques à la stabilité sociale, mais plutôt axées sur des améliorations spécifiques dans les conditions de vie et de travail », a lancé Elhadj Lamine Sangaré.

A la question de savoir s’ils sont rassurés que les citoyens vont adhérer à leur mot d’ordre de grève, le syndicaliste se dit optimiste. « Les revendications des centrales syndicales ont inclus d’une part des demandes liées aux conditions de travail, aux salaires ; et d’autre part, à d’autres questions socio-économiques liées surtout à la cherté des denrées de première nécessité. Donc, nous attendons tous une amélioration des conditions de vie et de travail derrière cette action collective », a laissé entendre le syndicaliste.

Depuis Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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