Guinée : les premiers mots de Sékou Jamal Pendessa, à l’endroit du public

Sékou Jamal Pendessa, le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), après un mois et 13 jours en détention, a obtenu ce mercredi 28 février 2024, sa liberté, négociée de haute lutte par le mouvement syndical, auteur de la grève qui paralyse le pays depuis le début de cette semaine.

Sans jamais perdre son verbe et verve, le syndicaliste journaliste à peine libéré a tenu à saluer l’ensemble des acteurs qui se sont impliqués pour sa libération. Il s’agit notamment du syndicat, du peuple de Guinée, de ses avocats et de la presse. Il l’a dit à la presse dont Guineematin.com, quelques minutes après le verdict de son procès en appel.

« J’ai un sentiment de satisfaction relatif à cette mobilisation qui est rarement observée dans notre pays. Ce soutien, cet élan de solidarité du peuple de Guinée à travers les 15 centrales syndicales du pays, je tiens à le saluer. C’est encourageant. Cela nous amène à comprendre le message qui est derrière cette mobilisation, c’est de dire que ce que vous faites est noble. Continuez et nous comptons sur vous. Ce message, nous l’avons compris. Aujourd’hui, le peuple de Guinée à travers le mouvement syndical a prouvé que notre lutte ne doit plus se limiter dans un cadre corporatif de la presse. Il doit aller au-delà. Il nous faut aider d’autres secteurs pour défendre l’intérêt national », a tenu à dire le patron du SPPG.

S’agissant de ses conditions de détention, Sékou Jamal Pendessa salue également les efforts fournis à son égard pour rendre plus acceptable son séjour carcéral.

« Les conditions de détention restent ce qu’elles sont, mais des efforts ont été fournis par l’administration pénitentiaire à la limite de ses moyens. Mais j’ai été surtout réconforté par le soutien des détenus.  Vous rentrez dans une prison comme la maison centrale, tous les détenus rencontrés vous disent que vous avez le soutien de tout le monde carcéral. Vous êtes rentré dans un endroit où on vous respecte. Tout le monde vous dit que votre combat est noble. Je ne pouvais pas souffrir moralement. Mon moral est resté toujours au beau fixe » a souligné le leader syndical de la presse, qui était tout de même privé de téléphone et de tout autre moyens de communication et d’information.

Aussitôt obtenu la libération de son collègue, les syndicalistes ont décidé d’assouplir le mot d’ordre de grève afin de permettre l’ouverture de négociation avec le gouvernement et le patronat guinéen.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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