En détention depuis juillet 2023, le leader du Pastef dissous, Ousmane Sonko, a recouvré la liberté hier, jeudi 14 mars 2024. Et, en conférence de presse ce vendredi (moins de 24 heures après sa libération) à Dakar, l’opposant a trouvé le moyen de s’attaquer au président Macky Sall. Il a tout au moins lancé un avertissement empreint de menaces à l’endroit de l’actuel chef de l’Etat sénégalais. Des menaces en lien avec l’organisation du scrutin présidentiel prévu le 24 mars prochain dans le pays.
« S’il y a un imbroglio à l’issue de ces élections, son départ ne sera pas facile. Il faut qu’il (Macky Sall) le sache. Il sait ce dont son ex-candidat est capable. S’il veut rendre un dernier service à ce pays, qu’il assure la transparence du scrutin », a martelé Ousmane Sonko tout en demandant à ses partisans d’aller récupérer leurs cartes d’élections « pour voter massivement » afin d’infliger une « punition » à la coalition du parti au pouvoir qui soutient la candidature de l’ex Premier ministre, Amadou Ba.
Une victoire dès le premier tour
Le leader du Pastef n’est pas candidat à cette élection, mais il soutient fortement la candidature de son numéro 2, Bassirou Diomaye Faye, à ce scrutin. Et, devant la presse cet après-midi, il a prédit une victoire au premier tour avec 60% des suffrages valablement exprimés.
« Si tout se passe bien nous gagnerons à 60% », a rassuré Ousmane Sonko.
La campagne électorale bat son plein actuellement au Sénégal. Elle a débuté le 9 mars dernier, et elle doit s’étendre sur 12 jours (au lieu de 21 jours comme prévu par le code électoral). Bassirou Diomaye Faye était en prison quand elle a démarré. Et, c’est ce vendredi (moins de 24 heures après sa libération) qu’il a officiellement lancé les hostilités sur le terrain, notamment à Dakar. Cependant il est donné favori à cette élection. Et, son principal challenger pour l’instant est Amadou Ba, le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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