Ces migrants sont arrivés le 5 avril dernier à Assamaka (au Niger), mais c’est ce vendredi, 26 avril 2024, que l’alerte a été donnée par l’APS (Alarmephone Sahara). Ils ont été expulsés d’Algérie et déposés dans le désert, au niveau du Point Zéro (à la frontière avec le Niger), par un convoi non officiel. Il s’agit d’un total de 285 migrants dont 131 Guinéens. L’APS rapporte aussi que quatre (4) autres migrants expulsés d’Algérie ont perdu la vie les 5 et 6 avril dernier dans le désert.
Ces 285 migrants sont majoritairement originaires de l’Afrique de l’ouest. Et les Guinéens et les Maliens forment plus de la moitié de ce groupe. Il s’agit de « 5 Burkinabés, 29 Camerounais, 5 Ivoiriens, 6 Gambiens, 131 Guinéens, 73 Maliens, 11 Nigériens, 4 Nigérians, 5 Ghanéens, 7 Sénégalais, 1 Togolais, 2 Tchadiens, 4 Éthiopiens, 2 Érythréens ».
Ce groupe de migrants a eu la chance d’arriver sauf à Assamaka, alors que trois (3) autres migrants ont été trouvés morts le 5 avril dernier dans le désert. Ces corps en état de putréfaction ont été trouvés par l’équipe de l’APS à Assamaka.
« Les collègues de l’APS ont enterré les trois personnes. Malheureusement, aucune identité de ces personnes n’a pu être retrouvée et leurs familles n’ont donc pas été informées. Un autre migrant est mort à environ 200 mètres du poste de la sécurité d’Assamaka. Il a également été enterré à cet endroit. Comme il ventait et que c’était le mois du carême/du ramadhan, c’est seulement leurs odeurs qui ont fait qu’ils ont été détectés. Une fois de plus, il est clair que les frontières et les pratiques d’expulsion qui y sont liées tuent », a écrit l’APS tout en demandant l’arrêt des expulsions de migrants d’Algérie.
Par ailleurs, l’Alarmephone Sahara a informé que « le 6 avril, un convoi officiel d’expulsion est arrivé à Assamaka » avec des migrants. « Nous ne disposons cependant pas d’informations sur le nombre de personnes », a-t-elle précisé.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
Tel : 622 97 27 22
