Vol de chauffe-eaux, de tuyaux, de moto et de ciment : Ousmane Soumah et Salif Camara condamnés au TPI de Dixinn

Dans ce dossier, Ousmane Soumah et Salif Camara sont poursuivis pour vol et recel de divers objets dont 5 chauffe-eaux, 9 barres de tuyaux, une moto et du ciment au préjudice de Thierno Ibrahima Barry. Ce mardi, 30 avril 2024, les prévenus ont partiellement reconnu les faits, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Détenus à la maison centrale depuis le 9 avril 2024, les prévenus ont été entendus par le Tribunal Correctionnel de Dixinn (délocalisé à la Mairie de Ratoma) dirigé par la présidente Damba Oularé. Interrogé, Ousmane Soumah reconnaît avoir soustrait les 5 chauffes eaux.

« J’ai procédé à ce vol la nuit. J’ai volé seul les chauffe-eaux. Là où j’étais chargé de prendre garde, c’est là-bas. J’ai travaillé là-bas pendant trois mois. Je ne connais pas ce problème de moto. Je n’ai pas pris du ciment, ni de tuyau… Je suis venu pour travailler et ils m’ont arrêté et bastonné. Quand j’ai volé les chauffe-eaux, je les ai confiés à mon ami là, mais je ne lui ai pas dit que les objets étaient volés. C’était à lui de me demander ça », a-t-il déclaré.

Salif Camara, domicilié au quartier Ratoma-Centre, dit qu’il ne savait pas que les objets venaient d’une infraction.

« En me remettant ces objets-là, il m’a dit que les objets n’étaient pas volés. Les chauffes eaux qu’il m’avait données ont été restituées. Quand j’ai été arrêté, je l’ai montré. Il m’a remis ça pour revendre, après il m’a remis 200 000 GNF. Trois chauffe-eaux ont été restitués. Les deux autres, ce n’est pas moi qui les ai vendus. C’est la dernière fois que quelqu’un me confie », a-t-il dit.

Ibrahima Barry, partie civile dans ce dossier, a donné sa version des faits sur cette affaire. « Ousmane travail dans mon chantier pour être vigile. Il y a eu le vol de deux chauffe-eaux.  Quand il y a eu un autre cas de vol, j’ai engagé deux gendarmes pour assurer la sécurité. Pour le deuxième cas de vol, c’était le jour de garde du vigile de mon frère. C’est lui qui l’a vu. Quand il prend les chauffe-eaux, il y a des caniveaux là où il les place et appelle quelqu’un d’autre pour prendre. On l’a demandé alors de d’appeler son complice. Il a appelé Salif qui est venu prendre les objets, c’est comme ça qu’il a été arrêté. Pour la moto, mon jeune frère l’a confiée la moto la nuit. Le matin, la moto avait disparu et il dit qu’il ne sait rien de tout ça… On a constaté le vol de ciment et autre. Dans la conversation entre lui et son complice, il parlé de tuyau. À date, nous avons reçu trois chauffes eaux », a indiqué la partie civile.

Le ministère public représenté par Amara Camara requiert retenir les prévenus dans les liens de la prévention.

« Les deux étaient en collaboration étroite. Salif savait que Ousmane travaillait quelque part. Pour la répression, les condamner à un an d’emprisonnement ferme », a-t-il requis.

Finalement, le tribunal, après en avoir délibéré, a déclaré les prévenus coupables des faits à eux reprochés.

« Pour la répression, condamne Ousmane Soumah à 8 mois d’emprisonnement et Salifou Camara 4 mois. Condamne les deux à la restitution ou au paiement de la valeur de biens volés à la partie civile », a décidé le tribunal dirigé par la présidente Damba Oularé.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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