Durant la dernière décennie, plusieurs milliers de jeunes guinéens ont emprunté le chemin de l’immigration clandestine. La pauvreté et le manque de débouchés sont autant de facteurs qui ont poussé et continuent de pousser des jeunes ce pays à vouloir partir de chez eux pour rallier l’Europe. Et dans cette aventure, souvent pénible, beaucoup y ont péri en route dans le désert et dans la Méditerranée. Le dernier drame qui a frappé le pays est celui de la mort d’une trentaine de jeunes guinéens partis du Sénégal pour le vieux continent.
Face à ce drame qui endeuille des familles et prive la Guinée de ses braves valides à la fleur de l’âge, le Premier ministre, Bah Oury, tente de rassurer que « l’avenir n’est pas compris » dans le pays. Le chef du gouvernement guinéen s’emploie à semer de l’espoir au sein d’une jeunesse meurtrie par un sentiment d’abandon des pouvoirs publics et de l’Etat.
« Je déplore une nouvelle grande perte pour notre nation. Le naufrage à bord d’embarcation de fortune en destination de l’Europe est une situation regrettable qui nous retire des bras valides et des cerveaux à la fleur de l’âge. Je réitère à notre jeunesse que l’avenir n’est pas compromis en Guinée. Nous œuvrons à favoriser une alternative heureuse aux populations. Notre objectif est de travailler à donner de l’espoir et des opportunités à tous. Cela requiert certes un surplus d’effort dans l’exploitation efficiente de nos ressources et la confiance en notre pays », a écrit Bah Oury sur son compte X.
Selon l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), la Guinée est le 2ème pays demandeur d’asile en France en 2023 (après la RDC) avec 7000 personnes demandeurs de protection. En 2018, les Guinéens étaient la première nationalité parmi les mineurs non accompagnés en France.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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