On en sait un peu plus sur les raisons de l’incarcération à la maison centrale de N’zérékoré du président du district de Gbotoye, dans la sous-préfecture de Yalenzou. Falikou Kolié est poursuivi pour des faits qualifiés de « profanation de cadavre ». Il aurait profané le corps du père de Yodé Haba, l’ex-président de la jeunesse de Gbotoye. Le tribunal de première instance de N’zérékoré l’a même reconnu coupable des faits mis à sa charge et l’a condamné à 12 mois de prison assortie de 6 mois de sursis, a appris Guineematin.com à travers sa rédaction régionale à N’zérékoré.
Selon le parquet du tribunal de première instance de N’zérékoré, le président du district de Gbotoye était sous le coup d’un « mandat d’arrêt » depuis novembre 2023.
« Falikou Kolié a été condamné pour profanation de cadavre à Gbotoye. Les faits se sont déroulés courant année 2023 à N’Zérékoré, une infraction prévue et punie par l’article 357 du code pénal. Le jugement a été rendu par l’ancienne équipe, mais comme l’État assure la continuité, un mandat d’arrêt a été émis à la fin de l’audience contre Falikou Kolié, condamné à 12 mois de prison dont 6 mois assortis de sursis. Mais ce que vous pouvez retenir, c’est que Falikou Kolié avait assisté aux débats. Il avait même constitué un avocat. Cependant, vers la fin, il n’est pas venu jusqu’à la fin de l’audience. Lorsqu’il a été condamné en novembre 2023, un mandat d’arrêt a été décerné à son encontre à la fin de l’audience, mais il ne s’est pas présenté. Comme l’un des rôles du ministère public est d’exécuter les décisions de justice, nous avons délivré un mandat d’arrêt, qui est différent du mandat d’amener, au commissariat central. Ce n’est que le mercredi qu’il a été arrêté et placé à la maison centrale de N’Zérékoré », a déclaré Mamadou Hady Diallo, substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de N’Zérékoré.
L’arrestation de Falikou Kolié a suscité une grande indignation à Gbotoye. D’ailleurs, des venues de ce district à pied ont manifesté torse nu hier, jeudi 10 mai 2024, dans les rues de la commune urbaine de N’zérékoré. Ces femmes réclamaient la libération de leur président de district. Elles sont allées s’installer dans la cour de la mairie pour exiger des autorités la satisfaction immédiate de leur revendication. Le président de la délégation spéciale de N’zérékoré s’est impliqué dans le dossier pour calmer les ardeurs et tenter de trouver une issue heureuse à cette situation. Apparemment, les autorités judiciaires ne comptent pas lâcher du lest malgré cette protestation des femmes de Gbotoye.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com
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