Comme indiqué dans une de nos précédentes dépêches, le ministre du Travail et de la fonction publique a annoncé que le concours de recrutement à la fonction publique se déroulera du 26 mai au 30 juin et 2024. Au-delà de cette période, le ministre Faya François Bourouno a parlé des innovations apportées à ce concours. C’était lors de la conférence de presse qu’il a animée hier, mardi 14 mai 2024, rapporte un journaliste que Guineematin.com avait dépêché sur place.
La fixation de la période tant attendue du concours de recrutement à la fonction publique (du 26 mai au 30 juin et 2024) marque le début d’une nouvelle ère pour les aspirants de la fonction publique du pays. Mais, ce qui a de plus retenu l’attention de l’auditoire, c’est la décision du ministre d’éliminer l’usage des papiers au profit des tablettes intelligentes pour la passation des épreuves. Selon le ministre Bourouno, l’objectif vise à réduire l’intervention humaine dans le processus afin d’obtenir un résultat fiable et transparent.
« Cette organisation va permettre de tenir compte de la logistique et des innovations que nous comptons mettre en place. Parce que la nouveauté est que nous comptons apporter des innovations. L’innovation dans l’organisation de ce concours c’est qu’on ne va pas utiliser de papiers. Il n’y aura plus de papiers, il n’y aura donc pas de correcteur ni de saisi des notes. Donc, on veut réduire l’intervention humaine dans ce processus, pour garantir la fiabilité, la transparence afin de recruter ceux qui méritent. Nous allons procéder à un système de passation des épreuves axé sur les QCM qu’on va paramétrer dans les supports électroniques (plateforme) pour permettre aux candidats de passer les épreuves sur les tablettes. On va utiliser les tablettes, les candidats trouveront les tablettes installées dans les classes. Une fois dans la salle, vous trouverez la tablette devant votre place en fonction de votre PV, vous introduirez votre PV et l’épreuve ça va s’afficher, vous dérouler l’épreuve pour répondre aux différentes questions. Et c’est à travers cette plateforme que vous allez soumettre le traité de l’épreuve. Une fois cela fini, ça va permettre au ministère du travail et de la fonction publique d’avoir les résultats le plus rapidement possible. Ça va éliminer tout ce qu’on parle de correcteur. Vous savez dès qu’on parle de correction de 140 000 copies, il y a des aspects que nous ne pouvons maîtriser. Donc, on élimine cette chaîne qui est source de corruption et une source de tripatouillage des notes le plus souvent. Ça élimine tout ce qui est saisi manuel des notes parce que c’est un algorithme qui va automatiquement calculer des notes. Et l’algorithme a une syntaxe qui permet de faire les vérifications par qui que ce soit et à tout moment. Tout cela pour garantir la transparence dans le processus d’organisation de ce concours », a rassuré le ministre Bourouno.
Ensuite, le ministre du Travail et de la fonction publique a affirmé que ces innovations sont la résultante d’une prise de conscience issue de l’organisation ratée des concours précédents au compte de la fonction publique.
« Il y a eu plusieurs concours de recrutement en République de Guinée. Et ces concours sont tous caractérisés par plusieurs aspects notamment la lenteur dans la publication des résultats, l’opacité dans le processus d’organisation desdits concours. Et parfois même des concours organisés sans résultats. C’est pourquoi, il était question cette fois-ci de tirer les leçons du passé, et nous avons fait ce travail au ministère. Cette fois-ci nous avons décidé d’organiser un concours qui tient compte de ces leçons apprises, garantir l’intégrité, garantir la transparence et la fiabilité des résultats mais aussi pour promouvoir le mérite. On recrute pour l’administration publique. Et quand on recrute pour l’administration publique, on cible des élites. C’est les élites que nous voulons recruter pour servir l’administration publique. On veut rompre avec le passé. Par le passé, c’est tout type d’agents qu’on retrouvait dans la fonction publique . Cette fois-ci, nous avons décidé de sécuriser de filtrer pour que puissions avoir l’élite visée », a-t-il conclu.
En conclusion, avec l’introduction des tablettes et d’autres mesures innovantes, le ministre du Travail et de la Fonction Publique à travers le gouvernement entend ainsi montrer son engagement à moderniser l’administration publique et à promouvoir la transparence et l’efficacité dans le processus de recrutement.
Enfin, le ministre rassure tout de même que le concours sera hautement surveiller par les surveillants qui seront dans les classes.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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