Un menuisier jugé pour viol à Dubréka : « Elle s’est donnée à moi dans la chambre et elle était consentante »

Tribunal de première instance de Dubréka

Les jeunes Issiagha Soumah, Daouda Camara, Lamine et Yakhouba Bangoura sont jugés au tribunal de première instance de Dubréka pour des faits de viol et complicité sur la personne de MC, mais c’est seulement Yakhouba Bangoura qui  a comparu. Dans sa déposition, il a nié les faits de viol mis à sa charge, parlant d’une relation sexuelle consentie avec la fille, âgée de 16 ans au moment des faits, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Yakhouba Bangoura, menuisier de profession, domicilié à Tanènè, détenu depuis le 21 mars 2022, a eu l’occasion de s’expliquer à la barre. Dans ses déclarations, l’accusé ne reconnait pas les faits mis à sa charge. « Je ne reconnais pas les faits de viol. La fille était ma copine. On sortait ensemble depuis deux ans. Je suis un danseur. On avait une soirée dansante ce jour. J’ai retrouvé MC sur les lieux. Je suis allé vers elle pour lui demander ce qu’elle faisait là. Elle était venue avec un autre garçon. Elle sortait avec ce jeune aussi. J’ai commencé à la frapper. On m’a dit d’arrêter de la frapper. J’ai appelé un motard et j’ai dit à mon ami Daouda Camara de monter avec elle pour l’amener. Il l’a envoyée chez Issiagha Soumah. Avec son autre copain, on les a rejoints là-bas. Je me suis retrouvé dans la chambre avec elle pour la questionner. Elle m’a dit que ce n’était pas son copain. Elle s’est donnée à moi dans la chambre. Elle était consentante. Elle n’a couché avec personne d’autre à part moi dans la chambre. Je n’ai pas permis cela. Je ne l’ai ni violée, ni battue. C’était la première fois qu’on faisait le sexe. Elle n’avait pas saigné aussi. Je ne savais pas qu’elle n’avait que 14 ans. Je regrette énormément aujourd’hui mon geste », a laissé entendre l’accusé.

Le tribunal a renvoyé le dossier à ce vendredi, 30 mai 2024, pour la comparution de la partie civile et éventuellement, les réquisitions et plaidoiries.

 Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

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