Sanoyah : ce qu’on sait de la descente des militaires au domicile du général Sadiba Koulibaly à Kountia

Général Sadiba Koulibaly, ex Chef d’état-major général des Armées

Plusieurs véhicules militaires ont fait une descente musclée dans la soirée du mardi 4 juin 2024 au domicile de l’ancien chef d’état-major général des armées à Kountia Sud, dans la commune de Sanoyah. Des tirs de sommation ont éclaté entre 18 heures et 21 heures. Ce qui a provoqué la panique dans le quartier.

Le lendemain, mercredi 5 juin 2024, par manque de communication de la hiérarchie militaire, Guineematin.com a dépêché un de ses reporters sur les lieux pour avoir plus d’informations sur cette visite inopinée des éléments des forces spéciales chez le Général Sadiba Koulibaly, qui faisait office de numéro 2 de la junte militaire au pouvoir, le CNRD, ex chef d’état-major général des forces armées et actuellement ambassadeur de la République de Guinée au Cuba.

Sur place, notre reporter a constaté qu’un pick-up de la gendarmerie nationale est posté pour assurer la sécurité du domicile de cet officier de l’armée guinéenne. Le portail principal de la cour a été défoncé par des militaires. À l’intérieur de la cour, notre journaliste n’a constaté la présence d’aucun membre de la famille du général. Des brodequins de l’armée sont éparpillés çà et là.

Interrogé par Guineematin, un habitant du quartier a confirmé que des hommes armés ont commencé les tirs le soir.

« Contre toute attente, les militaires sont venus massivement à bord de leurs pick-ups et blindés en faisant des tirs de sommation. Certains nous ont dit rentrer. Du coup, nous avons fermé nos boutiques avant de nous enfermer dans la cour. Je ne sais pas pourquoi les gens-là sont venus », a-t-il témoigné.

Également voisin du Général Sadiba Koulibaly, Mohamed Camara, étudiant à l’Université Général Lansana Conté, a abondé dans le même sens.

« Oui, je confirme, il y a eu des tirs ici hier dans les bandes de 18 heures jusqu’à 21 heures. Il y avait des bérets rouges et d’autres. Il y avait même des véhicules blindés et 4 à 6 pick-ups comme ça. Tout le monde avait eu peur, c’est pourquoi tout le monde était rentré. Le quartier était calme. Personne n’a eu le courage sauf ce matin, même ça, certains ne sont pas encore sortis », a-t-il indiqué.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

Tel : (+224) 621144891

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