Les saisons de pluies se succèdent et se ressemblent depuis trois ans à Sonfonia-rails où les populations sont persécutées par les interminables inondations dans leur quartier. Cette année, leur calvaire dure depuis le début des grandes pluies à Conakry. Et aujourd’hui, elles ne savent plus à quel saint se vouer.
Un reporter de Guineematin.com est allé faire un tour dans ce quartier de la haute banlieue de la capitale guinéenne. Sur place, le constat est alarmant : boutiques et maisons d’habitation ont tous le soubassement dans l’eau.
« Nous sommes confrontés à un grand problème d’inondation ici. L’eau rentre dans les magasins et ça inonde toutes nos marchandises. Tout le souci se trouve au niveau d’un tunnel mis sous les rails. Quand il pleut, le passage qui est bloqué par les ordures fait que l’eau est obligée de se retourner. Toutes les concessions et tous les magasins que vous voyez là se remplissent d’eau. Chaque année c’est comme ça. Notre concessionnaire a tout fait pour libérer ce tunnel, mais il ne peut pas faire le travail à la place de la société qui a mis ce rail ici. Il faut qu’on élargisse ce tunnel pour que les ordures puissent passer sans problème », a expliqué Sarifou Diallo, commerçant.
Abondant dans le même sens, Maïmouna Barry, habitante de la zone, met aussi en cause les rails de la société minière Rusal.
« Ça fait 3 ans que nous nous plaignons de ce problème d’inondation, mais jusque-là on n’a pas eu de suite favorable. Nous plaidons le gouvernement de nous aider. Il y a nos concessions, nos magasins, et avec cette inondation, on a du mal à s’en sortir. On ne cesse de faire de notre mieux, mais ces rails de la société Rusal qui passent ici nous fatiguent beaucoup. On ne peut pas faire arrêter le train à cause de nos travaux. Nos magasins sont tout le temps inondés, dans les concessions l’eau rentre jusque dans les maisons, les meubles sont tous détruits. Parfois nous sommes obligés de sortir les enfants par peur qu’ils se noient dans les maisons. Le passage est également totalement bloqué. On a même du mal à quitter nos maisons pour aller ailleurs. Aux responsables de la société Rusal et au gouvernement, nous vous demandons de venir nous aider. Pardon, regardez ce calvaire, chaque fois qu’il pleut, c’est comme ça. Personne ne dort », s’est-elle indignée.
Fatoumata Bah pour Guineematin.com
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