Fria : un jeune homme blesse grièvement sa grande sœur à l’aide d’un couteau à Banguigny Sodjorai

Un jeune a grièvement blessé sa grande sœur à l’aide d’un couteau dans la journée du mercredi, 24 juillet 2024, à Fria. Les faits se sont produits dans le secteur de Dialloyah, relevant du district de Missira, dans la commune rurale de Banguigny Sodjorai. Les raisons profondes du déchaînement du jeune homme contre sa sœur, Mariama Diallo, ne sont pas claires. Alors que la victime est sous soins intensifs à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne de Kipé, à Conakry, le présumé auteur des coups de couteau est détenu au commissariat central de police de Fria, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Joint au téléphone par téléphone, Amadou Kébou Diallo, époux de la victime, raconte les faits dont il a été témoin.

« C’est son frère de lait qui l’a blessée. La femme était possédée par des djinns, je suis venu la soigner jusqu’à sa guérison. On s’est dit au revoir pour que je rentre. Elle est allée laver le pantalon que je portais et moi je suis allé prendre du thé chez son grand-frère avant mon heure de départ. Elle a lavé le pantalon et est allée prier. C’est au moment où elle priait que son jeune frère est entré et l’a sabrée. Il a continué ainsi jusqu’à ce qu’ils arrivent à mon niveau. J’ai aussitôt pris un bois pour frapper la main du jeune afin qu’il lâche l’arme qu’il tenait. Mais le temps pour moi de me lever, le jeune homme l’avait donné au moins 20 coups de sabre. Je l’ai ainsi prise pour l’amener chez son grand-frère. Entre-temps il a pris un fusil et a tiré deux fois, mais heureusement que ces tirs ont raté. Les gens sont ensuite venus, et le jeune homme est rentré s’asseoir dans sa chambre, mine de rien. Plus tard, il est sorti continuer ses occupations tranquillement et c’est là que j’ai dit au chef de notre secteur que si rien n’est fait jusqu’à ce que le petit s’échappe, c’est lui qui répondra devant la loi. Ils l’ont ainsi arrêté et transféré à la police centrale. Quant à nous, une ambulance nous a conduits à l’hôpital préfectoral de Fria et de là nous avons été transférés à Conakry. Je ne suis au courant d’aucune dispute, d’aucun problème entre eux. C’est son frère de lait et c’est elle qui l’a élevé. Moi je ne connais aucun mauvais comportement de ce jeune. Je ne l’ai jamais vu fumer, ni boire. On n’a rien fait au jeune homme, on l’a juste laissé entre les mains de l’autorité », a-t-il laissé entendre.

Joint par téléphone, Ibrahima Diallo, président de la délégation spéciale de Banguigny, explique les deux versions racontées par les citoyens.

Ibrahima Diallo, président de la délégation spéciale de Banguigny

« Avant mon arrivée sur les lieux, il s’est trouvé que l’ambulance a été appelée parce que dès qu’elle est tombée, elle a perdu connaissance, croyant qu’elle est morte, sa famille a directement appelé une ambulance pour l’appeler à l’hôpital préfectoral. Il y a eu deux versions, celle de la famille de la dame et celle du jeune homme. Avec la première version, on nous a fait savoir que le petit prend de la drogue et que sa sœur lui aurait demandé de cesser, et qu’à la suite de cela, le petit a menacé de faire du mal à sa sœur si cette dernière ne le laissait pas tranquille. Il avait certainement un fusil parce qu’il avait donné un coup de fusil qui a raté. Par après, il a pris un grand couteau pour poignarder la dame à plusieurs reprises. La dame est la sœur de lait du petit en question. La deuxième version, c’est celle du jeune qui a dit que sa sœur aurait tenté de l’empoisonner, mais que ça n’avait pas réussi. Les gens sont intervenus entre eux et que pour la deuxième fois, il est retourné voir sa sœur pour lui demander de l’aider à se marier, mais qu’elle se serait opposée. Ainsi, il s’est jeté sur sa sœur et il l’a sabrée… Quand la dame a été transportée à Fria, le préfet s’est rendu à l’hôpital préfectoral, il a constaté l’état de la dame et a ainsi demandé à ce qu’elle soit transférée à Conakry. Le petit est, quant à lui, détenu au commissariat central de police de Fria », a fait savoir Ibrahima Diallo.

Fatoumata Bah pour Guineematin.com

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