Les services de sécurité sont généralement en sous-effectifs et sous-équipés à l’intérieur de la Guinée, notamment dans les zones rurales. Dans de très nombreuses communes rurales, on ne peut rencontrer qu’un seul agent de police. Une absence de l’Etat qui interpelle à un moment où la délinquance et les actes répréhensibles sont de plus en plus récurrents. La commune rurale de Sinta, située à 35 km du chef-lieu de la ville de Télimélé, carrefour des préfectures du Fouta et de la Basse Côte, n’échappe pas à cette réalité. Le Colonel Mamadi Oularé, commissaire central de police de Télimélé, interrogé par un reporter de Guineematin.com, a mis en lumière les défis majeurs auxquels cette sous-préfecture est confrontée.
A l’occasion d’une conférence axée sur l’insécurité et la délinquance juvénile à Sinta, le Colonel Mamadi Oularé, commissaire central de la police de Télimélé, est revenu sur cette réalité. « Actuellement, on a des difficultés sur le terrain. Chaque fois qu’un problème se passe dans les sous-préfectures, la police n’est pas en grand nombre pour intervenir. Mais, les quelques-uns qui sont là-bas ont des difficultés avec certains citoyens qui n’assistent pas la police dans l’exercice de leur mission régalienne. Donc, on a ces difficultés-là. Sans l’appui de la population, il va être très difficile pour nous, en tant que service de sécurité, d’accomplir notre mission. Nous demandons à la population de Sinta d’être aux côtés des forces de sécurité. Et pour cela, nous sommes conscients que nous sommes en manque d’effectifs. Au niveau de la sous-préfecture de Sinta, on a qu’un seul policier, qui est le commissaire urbain », a-t-il fait savoir.
Pour changer la donne, l’officier de police interpelle les populations de Sinta. « Malgré le manque d’effectif, nous demandons à la population de nous aider à avoir des infrastructures, notamment un bureau pour le poste de police, et autres. Quand il y a une infrastructure, nous aussi à notre tour, nous allons nous battre pour voir comment trouver un bon effectif au niveau de Sinta, parce que nous savons que cette collectivité est un carrefour, à la rentrée de plusieurs préfectures de la Basse Côte et du Fouta. C’est une sous-préfecture qui mérite d’être sécurisée ; sécurisée par rapport à sa position géographique », a indiqué le commissaire central, le Colonel Mamadi Oularé.
Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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