Viol sur une fille de 16 ans à Conakry : Cheick Ahmed Fodé Bangoura jugé au tribunal de Mafanco

Cheick Ahmed Fodé Bangoura a comparu récemment devant le tribunal criminel de Mafanco. Ce jeune homme de 29 ans est poursuivi pour « viol » sur la fille de son locataire. Il aurait violenté sa victime avant d’abuser sexuellement de sa victime présumée. Mais, l’accusé réfute les faits articulés à son encontre devant cette juridiction. Cependant, il admet avoir quand-même invité sa victime dans sa chambre, rapporte un journaliste que Guineematin.com avait dépêché au tribunal.

Cette affaire remonte au 30 septembre 2023. Et la victime présumée est une mineure âgée de 16 ans. Son bourreau, Cheick Ahmed Fodé Bangoura, aurait profité de l’absence de ses parents pour abuser d’elle sexuellement.

A la barre ce vendredi devant le tribunal criminel de Mafanco, Cheick Ahmed Fodé Bangoura a nié les accusations portées contre lui.

« C’était un samedi. Ce jour, je l’ai appelé pour venir. Elle est venue me trouver dans la chambre. Je lui ai dit que je voulais qu’elle lave mes habits pour moi, si possible. Malheureusement, elle m’a dit qu’elle avait beaucoup à faire aujourd’hui. Juste après, elle est sortie. Elle n’a pas fait deux minutes dans ma chambre. C’est ainsi que je me suis lavé, puis je suis sorti pour aller au kiosque de Guinée Games. À mon arrivée à 17 heures, j’ai trouvé du monde dans notre cour. Pour moi, c’était une autre plainte, parce que j’avais donné un préavis aux locataires. Ce n’est qu’en partant avec l’agent au commissariat que j’ai demandé qu’il s’agissait de quelle plainte. C’est là qu’on m’a parlé de viol. Je n’ai jamais eu l’intention de la violer. Je ne suis pas un homme de ce genre. Vous pouvez demander à tout le quartier à mon sujet », s’est défendu l’accusé.

De son côté, la partie civile est revenue sur les raisons de sa plainte contre Cheick Ahmed Fodé Bangoura pour violence et viol sur sa fille.

« Ce jour-là, il y avait une cliente qui était venue se faire tresser chez moi le matin. J’ai dit alors à ma fille de préparer. Pendant que je me préparais à tresser la dame, j’ai constaté que sa mèche n’était pas de bonne qualité. J’ai alors suggéré à la dame qu’on aille ensemble au marché pour échanger sa mèche. Du coup, nous sommes allées au marché, laissant ainsi ma fille seule dans la cour en train de travailler. Il n’y avait personne dans la cour quand nous sortions. D’ailleurs, je suis toujours seule dans cette cour dans l’intervalle 9 heures-10 heures. C’est à mon absence que l’acte s’est passé. À mon retour, j’ai fait remarquer à ma fille qu’elle a beaucoup traînée dans la préparation. Après, moi j’ai continué à tresser. A terme, c’est ma mère qui m’appelle à deux pour m’expliquer ce qui s’est passé. Juste après l’acte, ma fille était allée expliquer la situation à ma mère (sa grand-mère) qui se trouve dans la grande famille, non loin de chez nous. Quand je lui ai demandé, elle m’a dit : tonton Fodé est venu me trouver en train de préparer pour me demander de lui prêter un couteau afin qu’il place sa SIM. Après, il me dit qu’il ne retrouve pas sa puce, qu’il a dû l’égarer quelque part. Il m’a invité à aller voir si sa SIM n’est pas tombée à l’escalier prêt de sa porte. Dès que je me suis levée pour aller, ne sachant pas qu’il me suivait derrière, il m’a poussé dans mon dos en me jetant dans sa chambre. Il m’a violentée avant d’abuser de moi. C’est pourquoi j’ai porté plainte contre lui (Cheick Ahmed Fodé Bangoura) à la gendarmerie de Matoto. Arrivée là-bas, les gendarmes m’ont suggéré d’aller faire un examen médico-légal pour établir les faits. Nous sommes allés et le médecin a confirmé qu’il y a défloraison. Mieux, le dessous de ma fille était déchiré. C’est tout ce qui m’a irritée contre Fodé. J’étais prête à pardonner, mais à condition qu’il reconnaisse les faits. C’est ce qu’il a refusé de faire », a-t-elle expliqué.

Après cette déposition de la partie civile, le tribunal a donc déclaré la clôture des débats et a ordonné les réquisitions et plaidoiries des parties au procès. En prenant la parole, le ministère public a dit qu’il n’a pas d’élément de preuve contre l’accusé. Il affirme par ailleurs qu’il n’y a pas eu de pénétration dans cette affaire dans la mesure où le rapport médico-légal fait cas clairement qu’il s’agit d’une défloraison. Par conséquent, il demande le renvoi de l’accusé des fins de la poursuite, parce que selon lui, les faits ne sont pas établis et ne peuvent être imputables à l’accusé.

La défense s’est contenté des réquisitions du parquet et a demandé au tribunal la relaxe de son client pour « insuffisance de preuve ».

Finalement, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 10 mai 2024. L’accusé repart donc en prison où il séjourne depuis le 11 octobre 2023.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com 

Tél : 626-66-29-27

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