Le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit ce mercredi, 12 juin 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry). Et, c’est toujours les conseils du capitaine Moussa Dadis Camara qui plaident devant cette juridiction de première instance. Actuellement, c’est Me Jean Baptiste Jocamey Haba qui expose devant le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara. Il a entamé ce grand oral par rappeler qu’il a frôlé la mort dans ce dossier à cause de son client.
“Le 11 février 2015, j’ai été l’objet d’une tentative d’assassinat à cause de cet homme que je défends ce matin et pour lequel je suis ici. Trois (3) balles ont failli être logées dans ma poitrine à Nongo. Une première balle m’a raté, la deuxième balle qui venait directement sur moi a été orientée sur un homme, Pr Malo, un Ghanao-guinéen… Il a pris la balle à l’épaule. Et la troisième balle m’a effleuré la jambe quand je tombais… C’est pour vous dire que quand on défend un ancien chef d’Etat on est exposé à tous les risques. Parce qu’on ne sait jamais qui sont ceux-là qui lui en veulent, qui cherchent à lui régler des comptes. Et si on ne peut l’avoir, on va chercher à toucher ceux censés lui apporter leur aide. Défendre un ancien chef d’Etat vous éloigne également de votre famille. La preuve, depuis une semaine, je suis à l’hôtel ici à Kaloum, en dehors de ma famille, parce que c’est un choix… Je le dis pour que vous compreniez que nous tenons la parole devant vous, c’est pour vous dire des choses intéressantes”, a indiqué Me Jean Baptiste Jocamey Haba.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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