Procès de Moussa Moise Sylla: le dossier renvoyé au 26 mars

Le procès du journaliste Moussa Moise Sylla qui devrait se tenir ce jeudi 22 février 2018 au Tribunal de Première Instance de Mafanco n’a pas eu lieu. Le Tribunal, par la voix de la présidente Madame Djenabou Donghol Diallo, a d’office renvoyé le procès au 26 mars 2018, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Moussa Moise Sylla, journaliste à Hadafos-médias, est poursuivi par l’agent judiciaire de l’Etat pour avoir, dit-on, « diffusion des secrets de défense ». Une Infraction qui tombe sous le coup de l’article 106, alinéa 2, de la Loi L/2010/02/CNT du 22 juin 2010 portant sur la liberté de la presse.

L’avocat de Moussa Moise Sylla, en l’occurrence maitre Thierno Souleymane Baldé, a expliqué le motif du renvoi de l’affaire. « On nous a expliqué que c’est pour une question de calendrier et qu’il y a d’autres dossiers qui sont en attente. Et une fois qu’on évoque notre dossier, ça va prendre beaucoup plus du temps pour en débattre. C’est une raison qu’on ne peut pas totalement rejeté en tant que tel, puisque nous, nous voulons qu’il y ait une décision qui puisse en fait laver notre client de tout soupçon. Comme le dossier est vide, il n’ ya pas d’autres options. Il faut qu’on renvoi et puis, au bout du compte, je pense qu’on va dire, écoutez, on l’oubli».

L’avocat a fait remarquer que d’ici la date du 26 mars son client va continuer à vivre dans l’angoisse. « Le procès est renvoyé d’office par le tribunal au 26 mars. D’ici là, malheureusement notre client va continuer à vivre dans l’angoisse. Parce que, quelque soit les circonstances, c’est une question psychologique. Lorsqu’il y a des risques qui pèsent sur vous par rapport à votre travail pour des telles accusations, c’est assez difficile de vivre tranquillement. Nous, on aurait souhaité qu’on puisse débattre de ce dossier ce matin et le finaliser. Mais, le renvoyer encore au 26 mars, notre client va vivre dans l’angoisse », soutient maitre Thierno Souleymane Baldé.

Plus loin, maitre Baldé a laissé entendre que pour une bonne administration de la justice, ce dossier devrait être traité avec promptitude. « On aurait dû traiter ce dossier avec une certaine célérité et qu’on en finisse. Puisse que, n’oubliez pas, si effectivement il y a eu une décision ici, et nous ne sommes pas d’accord, nous allons devoir fait appel et aller devant la Cour d’Appel. Donc, si déjà au niveau du tribunal de première instance de Mafanco on a une procédure qui dure aussi longtemps, cela pose un problème, franchement » s’est-t-il inquiété.

Il faut noter que la partie civile et ces conseils ont brillé par leur absence au tribunal.

Pour rappel, Moussa Moise Sylla est poursuivi pour des propos qu’il a tenus le 1er novembre 2017, date de la fête de l’armée, sur les ondes de la radio Espace FM, dans l’émission « Les Grandes Gueules ». Ce jour, Moussa Moise Sylla a fait des révélations sur la situation que vivent les forces armées guinéennes.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 654 416 922/664 413 227

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